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Fréjus, Var, France
Je suis un curieux de naissance, un autodidacte. J'aime découvrir et pourquoi pas faire découvrir la photo, l'histoire, la science, la technique et surtout tous les ARTS. Si les sujets vous intéressent merci de me laisser un petit commentaire.Je peux faire des erreurs aussi il est évident que les critiques sont les bienvenues.

lundi 28 novembre 2011

Cap Horn



Le cap-hornier


Sur la mer immense le marin
Va vers les horizons lointains.
Au-delà des caps dans le chaos.
Il suit la route des cachalots.

Les vents sont l’obsession du voilier.
L’orage gronde il faut souquer.
Balancés en haut du mat les gabiers
Tentent de capeler le hunier.

La mer forcie, le ciel noirci,
Il est temps de se mettre à la cape.
Les hommes sur le pont, transis
N’espèrent plus qu’à pouvoir passer le cap.

Le vent glacé, le ciel noir, la mer furieuse,
Les vagues énormes ratissent le pont.
Les marins crochetant les brins font le dos rond
Car la survie du bateau est impérieuse.

Pourtant, pour un marin, sa déesse est la mer.
Lors des beaux jours bien, calé, face à la mer
Fumant sa pipe il a l'univers pour horizon,
Les marsouins et les oiseaux pour compagnons.

Il rêve des escales enchantées
Des ports où il va retrouver l’hôtesse
Dans un bar à matelots, et enivré,
Il racontera dans les brumes fumantes son odyssée.

Telle était l’histoire du cap-hornier, matelot,
Qui nous livrait le guano de Valparaiso,
De ces marins intrépides, durs et ténébreux
Qui, chez l’hôtesse, se ruinaient pour ses beaux yeux

De Nantes à Saint Malo
Ho !!! Hisse et ho !!!
Nous sommes des matelots
Pour aller à Santiago
Hisse et ho !!! Hisse et ho !!!

                                                                                              Caphadock




Tour Solidor

Depuis toujours amoureux de géographie, qui m’ouvrait des horizons infinis, mes parents m’ont offert des livres de la « bibliothèque verte » retraçant des aventures des pays lointains : Le capitaine Fracasse de Théophile Gautier, Capitaines courageux de Kipling, Robinson Crusoé de Daniel De Foë mais surtout « un mousse de Surcouf de Pierre Maël avec lequel je courrais sus à l’anglais.


Adulte deux livres me servent toujours de bréviaire. Tout d’abord en 1967, et après avoir économisé je me suis payé une anthologie de la voile illustrée et écrite par des gens de mer : Hommes et navires au cap Horn – 1616-1939- par Jean Randier (capitaine au long cours). Plus tard un livre non illustré, préfacé par Jean Randier : Us et coutumes à bord des Long-Courriers écrit par le capitaine au long-cours Armand Hayet aussi ma première visite est pour la « Tour Solidor » musée de la marine au long cours




La tour Solidor est un donjon fortifié composé de trois tours réunies par de petites courtines et est situé au débouché de la Rance dans la commune de Saint-Malo, quartier de Saint-Servan.
Ce donjon fut construit entre 1369 et 1382, par le duc Jean IV de Bretagne afin d'avoir un contrôle sur la Rance à une période où la ville de Saint-Malo était rebelle à son autorité. La tour a été bâtie sur un site déjà fortifié, la Tour d'Oreigle, aussi appelée Tour Aiquin et qui comprenait un petit châtelet, transformé en corps de garde du nouvel ensemble et une enceinte fortifiée, elle-même construite sur des fortifications gallo-romaines.


En 1588, les Malouins se sont emparés de la tour pour le compte du duc de Mercoeur, chef de la Ligue de Bretagne. Elle était seulement gardée par cinq ou six hommes. Un capitaine y fut mis en place en 1590 avec trois soldats, une servante et deux chiens de guet.
En 1636, Louis XIII ordonna d'y faire des réparations.
En 1694, la garde de la tour fut confiée aux habitants de Saint-Servan. L'ingénieur Siméon de Garengeau en dressa alors des plans pour en améliorer la défense.


En 1756, on remplaça le pont-levis de l'entrée par un pont en pierre. L'histoire et l'évolution des technologies militaires ayant rendu son usage initial caduc, la tour fut transformée en prison pendant la Révolution et l'Empire. Des prêtes, des religieuses et des militaires y furent enfermés. Des graffitis sont encore lisibles sur les portes intérieures qui fermaient les cellules. La tour Solidor est affectée au service de la Marine par un arrêté du 29 Germinal An XII.


En 1886, le ministère de la Marine la cède à l'administration des Monuments Historiques. Elle est alors restaurée par l'architecte Albert Ballu qui la dote de son grand toit actuel.
L'aspect actuel de la tour est un peu différent de celui qu'il avait au début du xxe siècle, il ne subsiste en effet comme bâtiment que la tour et le corps de garde.


Elle héberge depuis 1970 un musée des cap-horniers qui réunit les collections du musée de Saint-Malo sur la navigation au long cours et les cap-horniers (cartes, maquettes, instruments de navigation...). Une girouette en bois en forme d'albatros fut offerte par la section chilienne de l'Amicale internationale des cap-horniers, en 2003.



En 1835, Antoine-Dominique Bordes qui a 18 ans part travailler en Amérique du Sud comme agent maritime. Il a 30 ans en 1847 quand il s'associe au capitaine Le Quellec pour commercer entre le Chili et la France. En 1849 les deux associés créent une compagnie de voiliers joignant Bordeaux (où la compagnie originelle est d'abord installée) et Valparaíso. Cela représente 170 jours de mer à l'époque. La nouvelle compagnie dispose alors de dix navires : un voilier en fer Blanche et Louise de 800 tonnes et 9 bâtiments en bois.



Une girouette en bois en forme d'albatros fut offerte par la section chilienne de l'Amicale internationale des cap-horniers, en 2003.


La tour Solidor est située à proximité de la cité d'Aleth, à Saint-Servan, une ancienne commune devenue un quartier de la ville de Saint-Malo après une fusion intervenue en 1967. On peut repérer à marée basse, les vestiges d'une chaussée en pierre qui menait au port gallo-romain, le niveau de la mer étant de 8 m plus bas qu'aujourd'hui.


De la cale Solidor, un bac passagers et véhicules traversait régulièrement la Rance vers Dinard, avant la mise en service du barrage de la Rance en 1967.




vendredi 25 novembre 2011

Pointe du Grouin

    Pour revenir à Cancale par le bord de mer on passe par la pointe du Grouin est la pointe la plus au nord de Cancale. Dans son prolongement se trouve le Phare de la Pierre-de-Herpin. Cette pointe sert à tracer la ligne de départ de la course de la Route du Rhum.


La pointe est dominée par un sémaphore construit en 1861 qui servait à surveiller le passage des bateaux au large. Il a été racheté en 2000 par le Conseil Général pour y accueillir le public et assurer la préservation des sites naturels de la Côte d'Émeraude par la présence d'une exposition permanente gratuite. Elle offre une vue inédite sur la partie sud du Mont Saint-Michel.


Cette pointe rocheuse et sauvage domine la mer de 40 mètres. Le panorama s'étend du cap Fréhel à Granville en passant par la baie du Mont Saint-Michel, au large des îles Chausey. Un sentier permet d'aller, à marée basse, explorer une grotte creusée dans la falaise.


L'île des Landes, qui est en face, constitue une réserve ornithologique et botanique.
A noter l'incroyable courant entre l'île et la terre et il est réversible suivant la marée 


Pendant la guerre les allemands ont construit des fortifications


Ce qui ne dérange en rien ces pêcheurs à la ligne


jeudi 24 novembre 2011

L'île Duguesclin

Mon nouveau logis, plus petit qu'à Arzon mais super sympa : une petite chambre pour deux avec douche vc, une pièce cuisine salon et un petit jardin mais placé sur le plateau à 3 kilomètres de Cancale au bord de la mer d'émeraude.


Après avoir traversé une petite forêt d'une centaine de mètres on débouche au bord de la falaise


Apparaît, alors, l'île Duguesclin relié à la terre par une belle plage.





La première construction fut bâtie en 1026 par un connétable du Guesclin, un imposant château fort flanqué de trois tours et d'un donjon, protégé par deux cercles d'enceintes et doté d'une citerne profonde de 33 mètres. En 1207 Jean sans Terre, roi d'Angleterre, fit occuper le fort jusqu'à ce que Juhel III de Mayenne chasse les Anglais à la suite de sanglants combats. Les du Guesclin quittent le fort vers 1259 trouvant le site trop exposé et s'établissent non loin de là, dans les terres, au Plessis-Bertrand que vient de faire construire l'arrière-arrière-grand-père de Bertrand du Guesclin. Le fort démantelé depuis est racheté en 1500 par Guillaume de Châteaubriant et revendu en 1589 à la Maison de Rieux. Finalement, de 1757 à 1759 l'ancienne construction fut rasée et Vauban y construit un fort comprenant une caserne avec poudrière et des plateformes canons pour protéger la côte des Anglais.





Ayant perdu son utilité militaire en 1826 le Fort est vendu à des particuliers aux enchères et ensuite transformé en résidence de villégiature par les habitants civils qui superposent deux corps de maison à la garnison formant la bâtisse actuelle. En 1942 pendant l'établissement du Mur de l'Atlantique, les lieux furent occupés par l'armée allemande qui réaménagea les anciennes meurtrières et y installèrent un canon antiaérien. Après le débarquement de 1944, le fort retourna dans des mains civiles, d'abord en possession du maire de Saint Servan qui ensuite le vendit en 1959 au chanteur Léo Ferré qui y réside jusqu'en 1968, y composant de nombreuses chansons.





mercredi 23 novembre 2011

Cancale

Après une quinzaine au bord de l'Atlantique et du golfe du Morbihan ou j'ai trouvé un océan plus calme et doux que ma Méditerranée il ne me restait plus, pour voir les fameuses tempêtes qu'à faire la Manche non! non! je veux dire aller voir la Manche : réservation une semaine à Cancale.


Arrivé en fin de matinée par la route du bord de mer Cancale apparaît dans toute sa splendeur, en bas le quartier du port de la Houle et en haut la ville. J'arrive à marée basse et la Manche ? Là bas au loin apparemment aussi bleue que ma mer.


Cancale se trouve de l'autre coté de la baie du Mont Saint Michel et les marées sont d'une très grande ampleur. D'ailleurs après nous être installé et avoir visité la ville haute, nous sommes revenu en début de soirée sur le port de la Houle et là l'eau arrivait au bord de la route


La nuit tombe vite et à ma grande surprise le bateau à fond plat vu envasé au large est maintenant au bord ensablé sur un peu de sable : 
Maman les p'tits bateaux ont ils des jambes
Mais non mon gros nigaud
Ils ont des roues


Dans les lumières de la nuit règne une joyeuse animation et une foule de petits restaurants nous attendent et la crêperie de Cancale me propose une crêpe aux pétoncles (j'y retournerais bien)


Mais revenons en début d'après midi et visitons la ville d'en-haut.
Sur la place principale face à l’entrée de l’église se dresse une fontaine en hommage aux femmes de Cancale. Composée de deux laveuses d’huitres, la sculpture montre le travail des cancalaises au début du siècle. C’est une œuvre de Jean Fréour (1919-2010) sculpteur breton dont les sculptures fleurissent un peu partout en Bretagne. Pour en revenir à notre fontaine je crois qu’il assez rare de voir des sculptures représentant des femmes au travail.


 Derrière la fontaine s’ouvre le porche de l’église Saint Méen. La majeure partie du mobilier de Saint Méen est contemporaine de la construction de l'église qui s'achève en 1886.


Les vitraux historiées sont posées en deux campagnes successives : au cours de la première (1884-1885), les verrières supérieures du chœur, sorties de l'atelier du maître-verrier tourangeau Lobin, s'inspirent essentiellement de l'ancien testament et du sacrement de l'Eucharistie ; dans le même temps, le parisien Claudius Lavergne clôt les baies des transepts de scènes telles que le couronnement de la Vierge, le don des clés à saint Pierre, la tempête apaisée ou la vie de saint Méen, tandis que l'atelier angevin de Megnen, Clamens et Bordereau transcrit dans les verrières de la nef des scènes représentatives de la vie des paroissiens, comme le laboureur Isidore, la pêche miraculeuse ou un naufrage.


La deuxième campagne, qui court jusqu'en 1937, voit intervenir l'atelier du rennais E. Rault à l'inspiration plus disparate (saints Louis, Jean-Baptiste, Jeanne d'Arc, fuite en Egypte...). Vers 1950, enfin, est dressé, près de la sortie occidentale, le portrait en pied de Jeanne Jugan.






















 Les deux autels-retables des transepts (1893-94), par la maison Vienne - qui travaillera aussi pour l'église de Saint-Méloir-des-Ondes - sont réalisés en marbre blanc, de même que le maître-autel, par le sculpteur nantais Joseph Vallet (1902). La chapelle (4 nord) abritant l'autel des morts par Arthur Regnault fait le pendant à celle des péris en mers (4 sud), qui rappelle, comme les ex-votos maquettes de bateaux, la vocation maritime de la majeure partie de la population cancalaise. Le maître-autel de la croisée du transept est le seul témoin du mobilier de l'ancienne église Saint-Méen.


lundi 21 novembre 2011

Ile Tascon

Pour le dernier jour de mon séjour dans le Morbihan et ayant su que sur le nombre incalculable d'îles du golfe seulement deux sont reliées au continent à marée basse je décide de visiter la plus proche à pied.


C’est l'Ile Tascon qui fait partie de la commune de Saint-Armel et  est reliée à la terre par une chaussée découverte 2 heures avant et après la marée basse. Touristique l’été elle ne possède que 3 habitants l’hiver C'est aussi durant l'hiver un bon poste pour l'observation des oiseaux migrateurs qui séjournent sur le Golfe, dont des milliers de bernaches.


La chaussée est rudimentaire et est transpercé de trois gros tuyaux pour permettre au bassin amont des se vider coté mer et vice versa.


Et voilà l'arrivée sur l'île et surtout ne pas dépasser les trente kilomètres à l'heure


Après une promenade de quelques heures je reviens à mon point de départ et là, je croix, qu'il y a pas grand monde qui puisse dépasser les 30km/h pour aller sur l'île


Mais revenons à ma balade au bord de mer à marrée basse


Cette vaste étendue découverte est un immense champ de goémon aux couleurs extraordinaires


De l'autre coté du chemin des marais salant


L'eau de mer qui entre par des sas et des étiers est particulièrement salée et laisse sur les bords sa neige


A marée basse la mer est loin, à peine si on la voit

Enfin cette terre de menhirs et de dolmens m'offre la vue de ces trois dolmens d'âge indéterminé érigés, à mon avis, en l'honneurs des "touristus affamus"


Dès demain départ pour une autre région de Bretagne : Cancale


lundi 14 novembre 2011

Golfe du Morbihan

Aujourd'hui une petite virée en bateau au milieu des îles du golfe.


Le golfe du Morbihan est une mer intérieure d'une largeur de 20 kilomètres parsemée de nombreuses îles et îlots. Le golfe est parsemé de nombreuses îles (de 30 à 40 selon les décomptes) et îlots. La légende bretonne en attribue toutefois un nombre encore plus élevé, en prétendant qu'il y en a autant que de jours dans l'année. Le golfe aurait été créé par les larmes des fées chassées de la forêt de Brocéliande. Les fées y auraient ensuite jeté leur couronne qui serait devenue les îles.


 Le golfe reçoit les eaux de trois principales rivières : celle d'Auray, de Vannes et de Noyalo. Un tiers de la surface du golfe (soit 40 km²) est constitué de vasières qui sont découvertes à marée basse. L'origine géologique du golfe du Morbihan remonte à l'ère quaternaire, à la suite des cycles de glaciation, quand les rivières creusèrent un estuaire excessivement profond pour rejoindre l'océan qui s'était retiré plus loin. Lors du dégel, le golfe était constitué de marais dont le fond s'affaissa et l'océan finit par envahir le bassin.


 Ce phénomène n'est pas unique au golfe du Morbihan, même si sa forme particulière est due à la présence d'un cordon littoral composé de roches plus résistantes. Lors de la dernière phase de dégel, le golfe n'avait pas la même étendue que celle que l'on connaît actuellement. On considère que le niveau de la mer s'est élevé de 4 à 5 mètres par rapport à la période des premiers habitats préhistoriques.


Le golfe est une zone passionnante pour l'étude de la préhistoire et plus particulièrement de l'époque néolithique, à partir de 7 500 ans avant notre ère. On y trouve nombre de monuments mégalithiques.


Cairns ou tumulus : constructions en pierre non maçonnée servant à abriter des chambres mortuaires. Le plus connu est le cairn de Gavrinis, large de 60 m, sur l'île de Gavrinis. À l'époque de sa construction, l'emplacement n'était pas isolé, il n'est devenu une île qu'à une période relativement récente.


Un double cromlec'h en fer à cheval sur l'îlot d'Er Lannic. C'est une double enceinte de mégalithes levées et partiellement immergé. Lors de la construction de l'enceinte sud, l'îlot était relié au rivage. Ce site est un témoin remarquable de la montée des eaux


On y rencontre de très forts courants de marée, donnant parfois à certains passages resserrés des allures de torrents. La mer entre et sort du goulet de Port-Navalo à une vitesse pouvant atteindre près de 8 nœuds (4 m/s). Ce qui en fait le deuxième courant le plus fort d'Europe. Le courant de la jument, entre l'Île de Berder et l'Île de la Jument peut même atteindre 9,4 nœuds


Un grand nombre d’îles sont privées


Et même les très petites


En attendant mon bateau sur l’embarcadère de l’île aux Moines une vedette du sauvetage en mer faisait des exercices d’accostage rapide dans un ballet impressionnant d’écume et de bruits.