lundi 31 janvier 2011

L'été

Errer dans les prés,
Dans l'herbe folle
Où les papillons batifolent.

Sentir l'odeur des fleurs
Les chevaux en raffolent.
Les insectes fuyants de peur
Provisoirement, s'envolent.

Errer dans les prés
Dans l'herbe folle
Et faire une farandole.

                                                                                Caphadock

Photo :L'ardoise magique de Christineeeeeeeeeeeeeee

Jour de l'an pluvieux

Jour de l'an pluvieux
Et nous sommes plus vieux.
Comme les goûtes
Le temps s'écoule.

Verrons nous cette année,
Comme l'an passé,
Le beau soleil doré
Qui nous avait émerveillé ?

Premier janvier gris
Après les flonflons de la fête
Au réveil ce n'est plus la fête
Tant pis !

Les beaux jours reviendrons.
La nature dans tous ses éclats,
Chantera, nous égaillera
Et nous revivrons.

                                                                              Caphadock



Crépuscule

Je me balade dans la forêt.
Soudain il fait plus sombre.
Je suis aux aguets.
La nuit tombe, sombre.

Au bout d'un moment
Me viens des tourments.
Des bruits d'on ne sait d'où
Résonnent dans ce flou.

Les nocturnes à peine éveillés
Font du vacarme dans le vent.
Des ombres passent et repassent
Sous mes yeux apeurés.

Est-ce la peur du noir?
Où le manque d'espoir?
Je sais pourtant que, enfin,
Viendra la lueur du matin.

Alors que les nocturnes seront couchés
Je reverrai l'herbe des prés.
Je sortirai, alors, de mon rêve éveillé
Dans une journée ensoleillée.

                                                                                             Caphadock



dimanche 30 janvier 2011

La lande


Peak District England (photo National Géographic)

Dans la campagne anglaise
Doucement paissent les moutons,
Sous un ciel gris et sans lumière
Qui, au delà des monts se confond.

La lande est le domaine des moutons.
Seule trace humaine la petite maison
S'illumine sous ce ciel d'orage
Qui accentue la verdeur des pâturages.

Ces paysages ovins, image sereine,
Bucolique, servent de tremplin
A mes espérances et à mes rêves
Dans cette journée qui s'achève.

                                                                          Caphadock

Le rocher de Roquebrune (suite)

Tournant le dos à ce magnifique paysage je retraverse les ruines du XIIème siècle.


Le chemin nous fait passer sous un gros bloc formant tunnel


Nous repassons juste au dessus de la chapelle ruinée


Et arrivons au pied d'une gigantesque colonne


Elle marque l'entrée d'une gigantesque fissure de la falaise comme ouverte d'un coup de hache, encombré de blocs suspendus et laissant passage à une personne à la fois.


Cet étroit passage d'environ deux cent mètres s'élargit légèrement et finit en cul de sac au fond duquel à été aménagé un abri ou une petite chapelle je ne sais pas


L'intérieur est vide et petit


En retournant on prend la mesure du gigantisme qui nous entoure.


En ressortant nous passons non loin de l'entrée du Saint Trou. C'est une deuxième faille gigantesque de la montagne, plus longue, plus encombrée qui mène, de l'autre coté de la montagne chez l'ermite avec à la sortie une sorte de grande salle qu'on appelle "la cathédrale"


Plus jeune je l'ai pratiqué plusieurs fois mais maintenant de par mon volume et mon manque de souplesse il m'est impossible de passer. Parmi toutes les légendes celle ci vas je pense expliquer l'état des lieux :
Une très belle et vertueuse jeune fille se promenait en ce lieu. Un noble qui chassait dans les parages fut attiré par sa beauté, mais le belle devant ses avance s'enfuit. Le noble la poursuivit. Arrivée devant une paroi et n'ayant aucune issue elle supplia la Sainte Vierge de lui venir en aide. Le rocher se déchira alors juste assez pour laisser passage à la frêle jeune fille qui put ainsi s'échapper.  Depuis il est coutume de dire que seules les âmes vertueuses peuvent franchir le Saint Trou. Les autres, en guise de pénitence devront en faire le tour.
Cela pourrait laisser croire que plus jeune j'étais vertueux et que maintenant je ne le suis plus. Ainsi va la vie.

samedi 29 janvier 2011

Le rocher de Roquebrune

Trônant du haut de ses 373 mètres sur la basse vallée de l'Argens tel l'Ayers Rock le rocher a ses adorateurs et ses légendes et même un ermite. Assez abrupt et très chaotique il est un havre pour la flore et la faune.


 Au moyen âge le rocher avait une valeur religieuse car selon la légende lorsque le Christ mourut sur la croix, le rocher se déchira en trois failles qui symbolisaient les trois plaies ou les trois croix qui furent dressées sur son calvaire au jour de la crucifixion. Les gens ont, par la suite, érigés à son sommet trois croix restaurées depuis par Bernar Venet. Il s'est inspiré des célèbres crucifixions peintes par Giotto, Grünewald et Le Greco.


Des trois failles que j'ai bien connues une seule est encore à ma porté et c'est le but de ma promenade au nord du rocher au milieu d'un immense chaos de rocs sans doute tombés du sommet.


Le chemin monte encombré de pierres dans la forêt.


Nous passons entre les blocs ou dessous


Nous traversons un pré ou une clairière assez plate et le chemin retrouve le chaos. Après avoir dépassé un gros rocher on tombe nez à nez avec un vieux puits à moitié comblé


De là on aperçoit à travers les arbres la chapelle ruinée de Notre Dame de la Roquette. Elle date du XVIIème siècle. Elle est construite sur un promontoire boisé qui domine l'Argens à 143  mètres. Le décors ombreux et mystérieux donne beaucoup de charme à l'ensemble.


Au dessus d'autres ruines de bâtiments plus anciens du XIIème siècle et de là une vue imprenable sur le village du Muy


vendredi 28 janvier 2011

Chanson sans parole par Jacques Brel


Suite à mon article précédant voici la chanson par Jacques Brel

jeudi 27 janvier 2011

BREL

Ce soir au théâtre du Forum à Fréjus Christiane Mouron chante Brel. Superbe spectacle plein de poésie. Pour moi "Grand Jacques" c'est cette chanson sans parole que l'on entend pas souvent et qui n'était pas au programme :

 J'aurais aimé ma belle
T'écrire une chanson
Sur cette mélodie
Rencontrée une nuit.

J'aurais aimé ma belle
Rien qu'au point d'Alençon
T'écrire un long poème,
T'écrire un long "je t'aime"

Je t'aurais dit amour
Je t'aurais dit toujours
Mais de mille façons
Par de mille détours.

Je t'aurais dit partons
Je t'aurais dit brulons
Brulons de jours en jours
De saisons en saisons

Mais le temps que s'allume
L'idée sur le papier
Le temps de prendre une plume
Le temps de la tailler

Mais le temps de me dire
Comment vais je l'écrire
Et le temps est venu
Ou tu ne m'aime plus
Ou tu ne m'aime plus.
                                                                   Jacques Brel


dessin par Joëlle Chan

Langue de bois

Le monde actuel gangrené par l'argent à tout prix et n'importe comment  m'amène à cette réflexion :

Je suis issu d'une époque où la parole était sacrée. Mon grand père, maquignon dans l'Ardèche, traitait les affaires à la main, c'est à dire topait dans la main et ce lien était sacré, les écrits n'existant pas ou si peu. C'était "chose promise chose due" et la triche n'existait pratiquement pas. Maintenant cela n'existe plus il faut un écrit  alors pour tricher on a trouvé la combine. On écrit et quelques phrases plus loin on écrit son contraire et suivant l'idée que l'on s'en fait il y a procès d'intention ou non. Des petits mots de la langue française (que l'on doit apprendre par cœur à l'E.N.A.) sont devenus des mots clé tel que "si"," mais", "sauf" etc. Ils ont même mutés du langage officiel au langage publicitaire car si on s'en tient à la raison toutes les publicités devraient être interdites car mensongères mais là aussi sous couvert de "procès d'intention" on fait gober tout et n'importe quoi..

 On en arrive aux "Responsables" personnages haut placés qui gèrent une multitude de personnes et brasse des sommes considérables, cela leur procure beaucoup de travail ce qui justifie leurs payes démesurées car ils arrivent à cumuler plusieurs emplois du même genre (à mon avis ils doivent faire plus de 24 heures de travail par jour) et, cerise sur le gâteau, en cas de pépin ils ont trouvé le truc : responsable mais pas coupable (les exemples foisonnent). Le responsable, dans ce cas devient le "smicart" à qui on a donné l'ordre de faire, lui qui n'a pas fait l'ENA n'a pas compris qu'il y avait son contre ordre plus loin. Le responsable qui prend l'argent ne peut être poursuivi car comme les vases communiquant c'est les plus bas qui prend tout. "Liberté, égalité, fraternité" On en arrive au fait que plus on est responsable moins on l'est et plus on passe de temps pour la confection de couvertures et en mettant son argent à l'abri dans des pays "étudiés pour" servant aussi de base en cas de gros pépin. Les non responsables n'ont aucune possibilité de se défendre contre ces agissement , c'est le pot de terre contre le pot de fer.

Pour ce qui est de nos "politiques" quelque soit le parti on pointe au sommet de la "langue de bois". Il suffit de chercher ce qu'il y a derrière leurs paroles et leurs agissement pour voir que la France et les citoyens passent bien loin de leur préoccupations personnelles. Il suffit d'ouvrir les yeux mais là aussi on va m'accuser de "procès d'intentions"

                                                                                          Caphadock

mardi 25 janvier 2011

Après une journée de vent

Pour remercier Brigitte Maillard qui m'a fait découvrir ce poète.

Après une journée de vent,
dans une paix infinie,
le soir se réconsilie
comme un docile amant.

Tout devient calme, clarté...
mais à l'horizon s'étage, 
éclairé et doré,
un beau bas-relief de nuages.

                                                                                Rainer Maria Rilke



Mimosa

Des milliers de petites boules
En forme de pépites d'or
Forment comme une houle
Tandis que l'hiver s'endort.


La colline toute jaune
Au vent léger embaume.
Tout est vert et jaune d'or.
La nature est en Technicolor.


Les petites feuilles vertes,
 Ciselées, hachurées
Et finement palmées
De cette toison montrent l'envers.

 
Alors je regarde, ébloui
 Et hume comme étourdit
Ce tableau annuel
De notre hiver habituel.

                                                                                           Caphadock

 

lundi 24 janvier 2011

Citrons

Le champ de citronniers,
Vert tendre et jaune cru
Apparait au loin à ma vue,
Paysage habituel de février.
Le citron fruit, pour les marins,
Providentiel anti-scorbut
Permettant d'arriver au but
Au bout des longs voyages sans fin.


Agrume d'une belle couleur d'or
Propice aux fêtes hivernales
Dans la froideur du vent dehors,
Grog il réchauffe nos amygdales. 

 
Le citron se mêlant aux mimosas
En vert et jaune colore la campagne
Et nous envoie une odeur de champagne
Dans notre belle nature ici-bas 

                                                                                               Caphadock


Blanc

En France février est le mois du blanc.

1/  La nature se couvre d'un manteau blanc


2/ C'est aussi le mois du blanc pour les ménagères





Mais il y a un petit coin dans le sud, au bord de la mer et prés de l'Italie ou le blanc on ne connait pas.car pour nous c'est le mois du jaune et les deux petits poèmes qui vont suivre vont vous l'expliquer

mardi 18 janvier 2011

Rétrospective

En ce début d'année il me souvient que Nice a son fameux carnaval, et bien nous aussi à Saint Raphaël nous avons notre cer-naval.

  
Rassurez vous il n'y a pas un car-nage mais tout simplement en stationnement il a éprouvé un besoin de faire trempette.


Un voilier sous-marin est d'ailleurs venu à son secours car les pompiers étaient en train de se réchauffer.

  

lundi 17 janvier 2011

Promenade

J'aime les promenades.
Tout au long du chemin
De pas en pas je musarde.
Les paysages sans fin 
Vont au delà de mes rêves.
Doucement je chemine
Les yeux et le nez aux aguets.
Du vent j'écoute les effets.
Devant cette nature divine
Les buissons de messugues,
Roses de Provence ou blanches
Embaument sous les branches,
Cela me fait savourer ma fugue.
Les abeilles et les papillons
volettent de fleurs en fleurs.
Les sauterelles et les grillons
Sous mes pas sautent de peur.
Au soleil, au milieu du chemin
Somnole un très beau Lambert,
Gros et inquiétant lézard vert
Qui, à ma vue, sort du chemin.
Pourquoi l'ai-je dérangé?
A quoi était il en train de rêver?
Ici je vois une fourmilière
Dont les cohortes travailleuses
Tracent un trait dans la poussière
En se hâtant comme des butineuses.
Levant la tête une grosse chelille
Chemine dans la charmille.
Où va-t-elle?
Que cherche-t-elle?
Là, sur le tronc d'un pin
La mue d'une cigale
Qui est partie non loin
Et son chant me régale.
Tout au long du chemin 
Ce n'est que spectacles
Comme un opéra divin.


                                                                               Caphadock


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Tempête de Mistral


Quand la tempête..........tempête!!!!!!!
C'est le régal des mouettes.
La mer bleu nuit et marron
Contraste avec le ciel gris pâle.
La mer est pleine de blancs moutons
Que les vagues furieusement avalent
Se confondant avec les oiseaux gloutons.


Demain, la plage sera encombrée
De ce que l'Argens à emporté
Le long de son lit par vaux et par monts
Déversant dans la mer son limon.
Demain cette plage sera maculée
De branchages et autres saletés
Et le soleil revenu, la mer se sera apaisée.
                                                           Caphadock


jeudi 13 janvier 2011

L'idée

Une idée m'est venue.
Puis elle a disparue.
Ou est elle allée ?
Sans doute perdue
Dans mes pensées
Mais que lui ai-je fait ?

Quand elle reviendra
Je l'accueillerai
Quand elle reviendra
Je la capturerai.
Mais reviendra-t-elle ?
Elle était si belle.

Se mêlant avec le temps,
Ne durant qu'un instant
Et comme le temps, passe
En une image fugace.
Cette idée éphémère
Pourtant m'était chère.


Mais je l'ai prise au mot.
Je l'ai capturée.
Dans ma tête, cette idée
Je l'ai triturée.
Et surtout embaumée
Pour en faire ce petit mot

                                                               Caphadock



mardi 11 janvier 2011

Charles d'Orléans

Je ne peu m'empêcher d'associer François Villon et son sauveur Charles d'Orléans, frère du roi Charles VI.
Charles d'Orléans est l'auteur d'une œuvre considérable écrite en grande partie alors qu'en prison à Londres :131 chansons, 102 ballades, 7 complaintes et pas moins de 400 rondeaux
il est à noter que Clément Marot, fervent admirateur s'en est beaucoup inspiré
Voici sa vision du printemps :

 Le temps a laissié son manteau
 De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie, 
 De soleil luyant, cler et beau. 


 Il n'y a beste, ne oyseau,
 Qu'en son jargon ne chante ou crie.
Le temps a laissié son manteau
 De vent, de froidure et de pluye.


Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent, d'orfaverie;
Chascun s'abille de nouveau
Le temps a laissié son menteau

François de Moncorbier

François de Moncorbier, dit François Villon a vécu approximativement entre l'année 1430 et 1463, année ou il disparait sans laisser de trace. On croit savoir qu'encore enfant il perdit son père et qu'un chanoine de Saint Benoit le Bétourné commit l'imprudence de recueillir cet enfant insoumis qui devait, en plus de quelques autres méfaits notoires (vols et assassinats) apporter quelques unes des pages les plus scandaleusement vivantes de la poésie française de tous les temps. Plus immorale encore la légende veut qu'il doive à un poète et à la poésie d'avoir la vie sauve.

 



Après avoir agressé un notaire, et ce qui est pire, un notaire pontifical, il fut arrété et condamné à la pendaison, mais Charles d'Orléans poète et roi de France, pour avoir été enthousiasmé par sa "Ballade des pendus", lui aurait accordé sa grâce.
François Villon se présente ainsi lui même en attendant d'être pendu ce qui heureusement n'arriva pas

Je suis François, dont il me poise,
Né de Paris emprès Pontoise,
 Et de la corde d'une toise 
Saura mon col que mon cul poise

Que l'on peut traduire par :

Je suis Français cela me pèse
Né à Paris près de Pontoise
Et de la corde d'une toise
Mon cou saura ce que pèse mon cul.

 Écoliers, lycéens, étudiants, si vous ne voulez pas, à la fin de votre vie nourrir les mêmes regrets que François Villon, soyez des élèves studieux et appliqués. Et si, décidément vous n'y arrivez pas, votre seule excuse sera d'avoir, autant que lui du génie, ce qui n'est pas à la portée du premier venu ce que François à dit en ces termes :

 
Ho ! Dieu, si j'eusse étudié
Au temps de ma jeunesse folle
Et à bonne mœurs de vie,
J'eusse maison et couche molle!
Mais quoi ! Je fuyais l'école
Comme fait le mauvais enfant.
En écrivant cette parole,
A peu que le cœur me fend.


lundi 10 janvier 2011

Hotel de Lavalette

Il y a quelques temps en balade à Paris, quai des Célestins, il me souvient être passé devant cet hôtel bâti en 1587 pour Raymond Phélipeaus d'Herbault, trésorier de l'épargne de Henri IV et acheté 1676 par Gaspard III Fieubet, chancelier de la reine Marie Thérèse et est alors tout de suite modifié par l'architecte Gabriel IV et peut être par Jules Hardoin-Mansart.


Il ne demeure, de cette époque, que l'aile sur le quai dont les sphinges (sphinx femelle) parmi les premiers de Paris.
 l'aile gauche sur cours et la façade arrière du jardin.
Le reste fut remanié à l'époque du marquis de Lavalette, d'où son nom, propriétaire en 1857 qui fit refaire les façades sur cours et sur rue par Jules Gros..


Celui-ci usa de vigoureux motifs néo-baroques italo-espagnols, qui frappent surtout par leur profusion à l'angle de la rue du Petit Musc.Chutes de fruits, guirlandes, trophées, pots à feux, draperies, cariatides et mascarons envahissent toute la façade.



 Depuis 1877 cet hôtel est occupé par l'école Massillon hommage à Jean Baptiste Massillon (1663-1742) né à Hyères dans le Var ou se trouve sa statue (une autre orne la fontaine Saint Sulpice à Paris). Homme d'Eglise, prédicateur il fit de nombreux sermons. J'ai noté cette citation : "Nous sommes un mystère à nous même"