J'aime ses plages éphémères
Apparaissant à chaque marées,
Pays des moutons de prés salés
Dépendants de l'immense mer.
Le grand océan cernant la cote
Est calme, enjôleur ou furieux,
Au milieu de rochers tortueux :
Rêve et perdition des matelots.
Sur le bateau trouant la brume,
Le gabier debout sur la hune
Cherche à voir, à deviner la terre
Mais ne voit que la brume et lamer.
Cependant au-delà des tempêtes
Apparaît le "grand beau".
C'est la Bretagne de rêve
Pour la pêche aux bigorneaux.
Sous le soleil, à basse marée
Les champs infinis de coquillages
Mettent les bretons à l'ouvrage
Errant doucement avec ou sans filet.
Du haut du Menez Horn
Mon regard erre tout azimut :
De la pointe du Raz, au sud,
A la pointe Saint Mathieu au nord.
Dans mon dos, la Bretagne des mystères,
De Brocéliande aux monts d'Arrée,
Nichent des "abris paroissiaux" austères
Et des villages exhibant leur clocher.
Et si Anne nous contait l'histoire
D'Iseult, Vivianne et tout leur monde
Joué par les "chevaliers de la table ronde",
Les Celtes, Ys et sa légende notoire.
Bretagne de Merlin le chantre
De ce pays rude et enchanteur
Ou j'ai grande chance
De passer mes vacances.
P.S. Petit jeu pour les amoureux de la Bretagne : ou ai je pris ces photos ?