mercredi 31 août 2011

Athlétisme

Actuellement se déroulent les championnats du monde d’athlétisme en Corée aussi face à la défaillance habituelle de commentaire et d’image des médiats envers  ce sport je vais essayer de donner mon idée.
L’athlétisme c’est : les courses, les sauts et les lancers. Il faut ajouter les épreuves combinées comme le « décathlon » pour les hommes qui comprend 4 courses, 3 sauts et 3 lancers sur deux jours.

Je vais donc vous dire comment les choses se passent lors d’une compétition en vous parlant plus de lancers car c’est ma spécialité.

Chaque muscle et tendon sollicité pour l’épreuve de l’athlète vont être mis sévèrement à contribution aussi faut-il les chauffer avec des mouvements appropriés sous peine de les voir lâcher pire se rompre et avec l’entraineur mettre une dernière fois la stratégie et la technique au point.

Lancement du poids


1/ La chambre d’appel
   
La chambre d’appel est l’endroit par lequel l’athlète et lui seul passe pour entrer sur le terrain suivant un protocole bien établi. Je vais prendre pour exemple le lancer du disque de cette année à Monaco (Herculis) :
Entrée chambre d’appel  18h15. Là on contrôle la licence, l’identité, on coche comme présent, il prend son dossard. Son sac est contrôlé, pas de communications avec l’extérieur, pas d’engin personnel  etc. Et là avec ses adversaires il attend que l’on vienne les chercher. Celui qui arrive après l’heure d’entrée sur le terrain est éliminé.


2/ Préparation sur le terrain.

A 18h25 les officiels (ou arbitre) du concours du disque désignent un des leurs pour aller chercher les concurrents qui font alors leur entrée  avec lui. Dans un premier temps les athlètes prennent leurs marques. Tous les disques mis dans le râtelier ont été vérifiés et marqués y compris les engins fournis par les athlètes qui par là même ne leur appartiennent plus et sont à la disposition de tous pendant toute la durée du concours. Dès que le jury est prêt commencent les jets d’essai c’est-à-dire des jets non mesurés et là deux manières d’opérer : soit chaque athlètes lancent à tour de rôle en suivant la liste tirée au sort et font deux essais chacun. Ou alors les essais sont libres et le jury n’intervient que pour la sécurité et fait attention que certains n’accaparent pas trop le plateau et en laissent un peu pour les autres. Dans tous les cas il est formellement interdit de lancer même pour s’entrainer hors du plateau.


3/ La présentation


A 18h50 le juge arbitre du concours arrête l’échauffement et fait aligner les athlètes dans l’ordre de passage lors du concours. C’est alors les médias qui entrent en action.

4/ Début du concours

18h55 début du concours et premier jet du premier athlète. Ils auront 3 jets chacun à effectuer suivant des règles très strictes. Un classement est alors établi et les 8 premiers feront 3 jets supplémentaires mais dans l’ordre suivant : le huitième lançant en premier et le meilleur lançant en dernier. Je ne rentrerai pas dans les détails mais la télé française à fait beaucoup plus court que moi aux championnats du monde en Corée : finale mondiale du lancer du disque masculin ou on nous a montré deux jets et deux fois la même chose : un mec dans le cercle fait rapidement deux ou trois tours j’ai pas bien vu (caméra mal placée) mais par contre le disque on l’a bien vu en l’air sur toute sa progression bien à plat tournant légèrement sur lui-même et tombant sur une zone parfaitement balisée avec un petit traveling pour bien montrer ou il était tombé. Je dirai que tous les disques se ressemblent et les zones de chute aussi. Qui est le champion, le disque ou le lanceur. C’est le problème en France ont a de très bons disques mais personne pour les lancers car complètement délaissés par les médiats et par là même des sponsors. En Allemagne j’ai assisté à des meetings de lancers avec 6 ou 7 mille personnes payantes et les athlètes sont les dieux du stade. Puisqu’on a rien vu de ce qui se passe dans la cage je vais vous l’expliquer. A l’appel de son nom ou de son numéro de dossard l’athlète entre dans la cage. Il a une minute pour lancer et c’est là tout l’intérêt du lancer. La concentration on revoit la technique mise en place avec l’entraineur et éviter les défauts signalés  et on se lance et là le spectacle est total peu importe l’engin, comment se fait la finition ? Dernièrement un manque flagrant de concentration lors de la finale du 100m : pendant que les 7 autres concurrents se concentraient avant le départ Bolt grandissime favori s’amusait avec les caméras de télé, résultat faut départ et en athlétisme c’est départ immédiat vers le vestiaire et même si le starter ne l’avait pas vu l’électronique lui aurait rappelé. Toujours en Corée finale du 110m haies un conçurent lors des deux dernières haies, avec son bras gène  son adversaire du couloir d’à côté. Il gagne la course. Réclamation il n’est pas déclassé il est disqualifié.



Pour ceux qui aiment l'athlétisme et voir autre chose que des commentateurs vedettes complètement nuls je vous conseille de regarder les championnats du monde sur "Eurosport" et en plus les lancers y sont bien détaillés

Pour terminer un vécu personnel  lors des championnats européen de lancers à Arles. Sachant qu’un athlète n’a pas le droit de toucher le haut du cercle ou l’extérieur j’étais chargé justement de cette surveillance. Cet athlète portugais met le pied durant sa volte sur le cercle, ce n’est pas facile à voir car les pieds frôlent souvent le cercle sans toucher et ça va très vite. Je fais signe au juge arbitre qui annule le jet (record de son pays). Protestation véhémente de l’athlète relié par son entraineur et le président de l’équipe de son pays. Je commençai à me dire dans quelle galère je me suis mis quant le photographe que j’avais autorisé de rester près de moi me dit qu’il à cette photo. Je m’empresse de la montrer aux protagonistes. Je reçois milles excuses et moult courbettes.


mardi 30 août 2011

cochonerie

Photo National Géographic

Non ! Non ! Non ! Non! Je vous vois venir avec vos grands sabots

La truite

Dans le Jura la forêt de la Joux on ne pêche pas les truites dans les rivières mais sur le pré


A la maison forestière du Chevreuil elles se pêchent à la hache et sont impressionnantes.


D'ailleurs voici un très grand pêcheur à la hache présentant sa pêche



lundi 29 août 2011

Arbres

Depuis longtemps je me pose la question : quelle est la nourriture des arbres ?

J'ai enfin trouvé. Ils mangent des cailloux et doivent faire partie de la faille des "octopus"

Photo National Géografic


P.S.    Lors de promenades en forêt faire attention aux "octopus sylvestris"

dimanche 28 août 2011

Mont Vinaigre

Le mont Vinaigre 618m est le sommet le plus élevé de l’Estérel.

Le cap Roux et le rocher St Barthélémi

Entre Fréjus et Cannes l'Estérel est un massif volcanique de faible hauteur mais très abrupt avec des ruisseaux très encaissés.
Le massif a longtemps été le repaire de brigands : Gaspard de Besse (1757-1781), qui détroussait les voyageurs et agents du fisc au xviiie siècle, s'y abritait. Son histoire inspira Jean Aicard pour son roman « Maurin des Maures ». « Passer le pas » de l'Esterel était une expression fameuse et la toponymie témoigne encore de l'insécurité de ces lieux (cf Maison forestière de Malpey, « mauvaise montagne »)
Refuge également des forçats évadés du bagne de Toulon.
Au xixe siècle, pénétration plus systématique et exploitation économique (bouchons à partir des chênes-lièges
Construction des Maisons Forestières (Trois Termes, Gratadis, Roussiveau...). Le nom de l'Ingénieur des Eaux et Forêts Auguste Muterse (1851-1922) reste attaché à cette période



A partir du col du Testanier des chemins nous mènent vers le mont Vinaigre. Arrivé à la maison forestière de Malpey on découvre l'étendue du massif avant forêt épaisse mais depuis une vingtaine d'année suite aux divers incendies une montagne pelée s'offre à nous.


Comme toutes les maisons forestières de l'Estérel la maison de Malpey était dotée d'une écurie ici menaçant ruine. Sur une dizaine que comptait ce massif seulement 3 sont encore habité par les forestiers.


Voilà une vue du sommet du mont Vinaigre pris du Malpey.


Au sommet a été érigé une tour d'observation du haut de laquelle on a une vue circulaire sur toute la région et dans laquelle tout l'été des gardiens veillent les départ de feux


Au pied de cette montagne deux baoumo, grottes pas très profondes repaire aux siècles derniers de toutes sortes de malfrats.
Pour ceux qui voudrait visiter il faut savoir que l'été presque toutes les routes sont fermées.

vendredi 26 août 2011

Devinette

Photo prise en plein mois d’août. Quel est le nom de cette chose


Christine a parfaitement vu le sujet. Les eucalyptus l'été ont tellement chaud qu'ils perdent leur écores brune
Apparait alors un tronc très blanc qui donne un drôle d'effet à la forêt au milieu du vert des arbres, du rouge des roches et du bleu du ciel


Torpeur

Turner - coucher de soleil sur un lac 1840

Par ce temps de chaleur
En nage je suis en chaleur
Recherchant la douceur
Je n’ai plus de moteur.

Alors survient la torpeur
Je ne suis plus randonneur
Car je manque de vigueur
Le corps est avide de fraîcheur

Installé devant mon aérateur
Figé comme un adorateur
Ma pensée s’égare, rêveur,
Faisant fi de cette pesanteur.

                                                                 Caphadock

Magritte - la grande famille 1963

mercredi 24 août 2011

Glace

Quand il fait chaud
très chaud
un seul mot vient à l'esprit :
GLACE


Non pas celle là


Peut être,
à la rigueur

Mais pour moi il me faut,
celle là


mardi 23 août 2011

La dame de Tapéret

Lors de mon voyage à Paris en mai, furetant parmi les antiquités égyptiennes,  une stèle m'a beaucoup intrigué


Stèle de la dame Tapéret - Thèbes - Troisième période intermédiaire - XXIIème dynastie, vers 850 av JC - Bois stuqué et peint - H : 31 cm - L : 29 cm - P : 2,6 cm - Musée du Louvre. Cette stèle en bois est un exemple remarquable du nouveau type de mobilier funéraire qui apparaît autour de l'an 1000 av. JC à Thèbes. Dans cette région, les stèles de pierre coexistent pour un temps avec de petites stèles de bois aux couleurs vives. Celles-ci se caractérisent par une représentation du défunt vénérant des dieux à l'aspect solaire marqué.
La stèle de la dame Tapéret présente la particularité d'avoir conservé des couleurs vives et d'être peinte sur ses deux faces. Sur chaque face, la dame Tapéret prie le soleil sous un aspect différent : Rê-Horakhty (soleil au zénith) sur une face, Atoum (soleil couchant) sur l'autre.
La dame Tapéret (la défunte) est vêtue d'un ample manteau de lin plissé et frangé. Le tissu transparent aux deux tons de jaune ne cache rien de son corps. Un cône de graisse parfumée, posé sur une touffe d’herbe symbole de renaissance, surmonte sa perruque. Un serre-tête rouge la retient. Tapéret, se tient en prière devant le dieu à tête de faucon Rê-Horakhty (son nom est précisé sous le disque solaire), symbolisant le soleil à son zénith. En retour, le dieu darde sur elle ses rayons bénéfiques formés de fleurs de lotus.
Une représentation schématique de l'univers se trouve sur les deux faces de la stèle : sur une bande noire, constituant le hiéroglyphe signifiant "la terre", poussent à gauche des papyrus, symbole de la Basse-Egypte (Nord) et à droite des lotus, symbole de la Haute-Égypte (Sud). Ces deux plantes surgissent d’une tête d’homme à même le sol, qu’il faut peut-être interpréter comme le symbole de l’humanité entière et elles soutiennent un signe incurvé qui est le hiéroglyphe du "ciel". Au revers, ce signe est remplacé par la représentation de la déesse du ciel Nout, qui avale le soleil chaque soir pour le remettre au monde chaque matin, positionnant ainsi les deux autres points cardinaux, l'ouest et l'est.
La défunte offre à Rê une table lourdement garnie de mets, tandis que les hiéroglyphes placés derrière son dos lui assurent pour elle-même "des milliers de pains, de bières, de viandes et de volailles", selon la formule millénaire qui permet aux humains de bénéficier d'une subsistance éternelle.
Les deux yeux oudjat symboles d’inaltérabilité flanquent le disque solaire central. Le signe ankh signifiant "vie" est accroché au cou des deux serpents uræi encerclant le soleil.
Cette scène a pour but d'assurer la vie éternelle à la défunte en l'associant au cycle éternel du soleil et à sa résurrection quotidienne.

lundi 22 août 2011

Chaleur d'été

A l’ombre des noisetiers,
Dans la chaleur de l’été,
Avec  un petit rosé bien frais
Somnolant je me mets à rêver.


Près du puits sous la charmille

Les libellules dansent le quadrille
Au soleil la campagne étuvée
Reste ratatinée comme figée.


Les lézards profitent de l’aubaine
Car le soleil est leur domaine
Et dans ces grandes chaleurs
Les reptiles trouvent leur bonheur.



Sur la plage surpeuplée les vacanciers

Entassés, au soleil pour bronzer
Comme les morses sur leur rocher
Donnent lieu à des échauffourées.



C’est à l’ombre que l’on vit,

Ombre apaisante levant les soucis
En quête d’un petit air frais
Nous attendons la fin de l’été.



Nous nous contentons d’un rosé

Ou d’un pastis bien frais
Qui nous aident à endurer
Cette chaleur de l’été.

                                                                               Caphadock






Arnaut Daniel

Revenons à une poésie plus joyeuse avec Arnaut Daniel.
Il est né à Ribérac (Dordogne) avant 1150. Il aurait composer au moins seize chansons et une pièce humoristique entre 1180 et 1210. C'est un poète obscur mais Dante le considéra  comme l'un de ses devanciers et Pétrarque le baptisa : "Le grand maître de l'amour".

Voici le début d'une de ses chansons :

Sur cet air joyeux et rond
J'assemble et fourbis mes rimes,
Fortes et sûres elles seront
Quand j'aurai passé la lime.
Que l'Amour polisse et dore
Ce chant qu'inspire le corps
De la Valeureuse que j'aime.

Je me sens, à parler clair,
Plus pur, meilleur quand je sers
La plus aimable des dames.
Je suis sien et pied en cap.
Bien que souffle vent du nord
L'amour qui me pleut au coeur
Me tient chaud en plein hiver


Bernard de Ventadour

Par cette canicule seule échappatoire la lecture bien à l'ombre avec une boisson bien fraîche et un bon bouquin en l’occurrence "Anthologie Poésie des troubadours" parue chez "Points" 

Bernard de Ventadour est le bâtard du grand seigneur - Ebles II de Ventadour ou de Guillaume IX d'Aquitaine. William Padden l'assimile à un Bernard, membre de la lignée des Ventadour, qui mourut abbé de Saint-Martin de Tulle. Quoi qu'il en soit de ses origines, il semble bien qu'il devint le disciple de son seigneur, le vicomte Ebles II Lo Cantador qui l'instruisit dans l'art de la composition lyrique dite trobar. Il aurait composé ses premiers chants pour la femme du fils de ce seigneur, ce qui lui valut d'être chassé de Ventadour.
Il suivit alors jusqu'en Angleterre la cour d'Aliénor d'Aquitaine devenue l'épouse du roi Henri II Plantagenet, puis passa au service de Raymond V de Toulouse pour, selon sa vida, finir sa vie à l'abbaye de Dalon.
Ses chansons - cansons en occitan - sont riches et limpides, nourries de sentiments personnels. On le considère comme l'un des meilleurs musiciens de son temps et parmi les plus grands poètes de l'amour en langue d'oc.

Voici le début d'une de ses chansons sur ce thème:



Je croyais tout savoir d'amour.
Hélas, quel ignorant je suis,
Moi qui ne peut me détourner
De celle-là qui me méprise !

Lo tems vai e ven e vire                            Le temps va et vient et vire
Per jorns, per mes e per ans,                     Par jours par mois et par années
Et eu, las no.n sai que dire,                      Moi je ne sais plus que dire
C'ades es us mos talans.                           J'ai toujours même désir.
Ades es us e no.s muda,                           Il est unique, immuable :
C'una.n volh e.n ai volguda,                     Je n'ai voulu, ne veux qu'elle
Don anc non aic jauzimen.                       Qui ne fait pas mon bonheur.


Pois ela no.n pert lo rire,                           A elle joie et beauté,
E me.n ven e dols e dans,                          A moi douleur et dommage.
C'a tal joc m'a faih assire                           A ce jeu que nous jouons
Don ai lo peyor dos tans,                           Je suis doublement perdant.
- C'aitals amors es perduda                        Est perdu pour qui l'endure
Qu'es d'una part mantenguda -                   Amour donné sans retour
Tro que fai acordamen...                            Et sans espoir d'accordailles



samedi 20 août 2011

Al Mutanabbi

Al-Mutanabbi est né dans l’actuel Irak, dans la ville de Koufa en 915. Son père était porteur d'eau. Il grandit dans un milieu bédouin d'obédience chiite, qui lui donne une formation religieuse solide.
En 924, après une attaque qarmate à Koufa, il part vivre dans le désert avec eux, apprenant leur dialecte arabe. Prétendant être un prophète, il fomente à l’âge de dix-sept ans une rébellion qarmate à Lattaquié en Syrie. Sa révolte échoue et il est emprisonné par les autorités d’Homs.
Il sort de prison en 935, et en 948 il entre à la cour de l’émir hamdanide, Ali Sayf al-Dawla. Il loue Sayf al-Dawla, chez qui il voit le héros du jihad et le champion de l’arabité, et tombe amoureux de sa sœur Khawla.
Mutannabi quitte cette cour après une violente dispute qui l’oppose au grammairien Khalawaih qui n’hésite pas à le gifler devant l’émir. Il rejoint donc en 957 une autre cour, et écrit des poèmes pour Abu al-Misk Kafur. Pour ses poésies, il est nommé gouverneur de Sidon, mais à cause de ses poésies satiriques à l’encontre du prince, il est forcé dès 961 de quitter le pays. Il part pour Chiraz en Iran, où il travaille pour le prince bouyide, ’Adud al-Dawla. Il trouve la mort en 965 accidentellement  après avoir été attaqué par des brigands dans le désert irakien.

Voici quelques pensées de ce grand poète :

Lorsque les desseins sont grands,
Les corps s'épuisent à les réaliser.
Morte est chaque vie non savourée
Et chaque soleil que n'es pas est obscurité
oooooo
Aux yeux des petits, les petites choses sont immenses!; 
Pour les grandes âmes, les grandes choses sont si petites!

oooooo
Si tu voyais les dents du Lion surgir; 
Ne croit pas que le lion te sourit.
oooooo
La mort est inéluctable et les âmes précieuses; 
Stupide est celui qui croit précieux ce qu'il possède

Pyxide ou "pot à fard d'Al-Mughira
en ivoire de 968 Musée du Louvre


vendredi 19 août 2011

Jeu de mots

Le mot et la chose

Madame quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose
On vous a dit souvent le mot
On vous a fait souvent la chose

Ainsi de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose

Pour moi voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose
J'avouerai que j'aime le mot
J'avouerai que j'aime la chose

Mais c'est la chose avec le mot
Mais c'est le mot avec la chose
Autrement la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose

Je crois même en faveur du mot
Pouvoir ajouter quelque chose
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose

C'est qu'on peut dire encore le mot
Alors qu'on ne fait plus la chose
Et pour peu que vaille le mot
Mon Dieu c'est toujours quelque chose

De là je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose

Et que pour le jour où le mot
Viendra seul hélas sans la chose
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose

Pour vous je crois qu'avec le mot
Vous voyez toujours autre chose
Vous dites si gaiement le mot
Vous méritez si bien la chose

Que pour vous la chose et le mot
Doivent être la même chose
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose



Mais quand je vous dis que le mot
Doit être mis avant la chose
Vous devez me croire à ce mot
Bien peu connaisseur en la chose

Et bien voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose
Madame passez-moi le mot
Et je vous passerai la chose

Ecrit par l'abbé de Lattaignant (1697-1779) qui était un abbé très libertin. Il est plus connu pour la chanson : j'ai du bon tabac dans ma tabatière



mardi 16 août 2011

Dangers

Quelques petits conseils pour se balader dans la garrigue.

La garrigue provençale est un paradis pour les promeneurs et les randonneurs. Sur ces terrains semi-désertiques les paysages sont nombreux. Mais ces endroits apparemment vides grouillent, sans que l'on s'en doute, de vies. La plupart de ces animaux sont inoffensifs et n'attaquent que pour se défendre.



Les ruches ou les nids de guêpes que vous pouvez rencontrer au bord de votre chemin resteront sans problème si vous restez sur le chemin car ces insectes ont un territoire autour de leur nid et n'attaquent que si on y pénètre. Le problème est que ce territoire n'est pas matérialisé mais le chemin, même s'il passe très près d'un nid les insectes sont habitués à voir du passage mais si on s'arrête ou que l'on va vers le nid alors aie aie aie




D'autres petites bêtes peuvent être désagréables tel les scorpions. Chez nous il n'existe que deux sortes de scorpions, le noir et le marron. Contrairement à d'autres dans le monde leur piqûre bien que douloureuse n'est pas dangereuse. Ces animaux vivent sous les pierres sèches ou ils se cachent dès qu'ils nous entendent passer.




Ne jamais passer la main dans un trou sous une pierre et même sur le chemin au soleil ils sont difficile à voir car ils se confondent avec leur environnement.



Dans les sous-bois on rencontre plein de toiles d'araignées inoffensives et utiles car rien de meilleur qu'une toile d'araignée dans la maison pour éliminer mites et moustiques. Mais attention il en existe une dans le midi qui peut être très dangereuse par sa morsure, il s'agit de "la veuve noire". C'est une petite araignée (1cm) globuleuse, noire avec une tache rouge sur le ventre. Heureusement elle n'est pas agressive,




Enfin la vipère est un petit serpent se confondant avec son environnement et difficile à voir. Il capte les vibrations du sol et est averti bien avant notre venue et se réfugie hors de vue d'ou l'avantage de faire du bruit en marchant. Pour tous ces animaux dont je viens de parler nous ne sommes pas une source de nourriture et ils n'ont donc qu'un comportement de défense.
Je pense qu'il est recommandé, dans notre campagne ou nos collines de porter un pantalon long et des chaussures




Mais finalement le plus ennuyeux, énervant, envahissant et dangereux à cause des maladie transmises est le moustique car lui, contrairement aux autres, vient vous chercher, la femelle a besoin de votre sang pour procréer mais elle a besoin aussi d'eau pour pondre donc chez vous pas d'eau stagnante.

vendredi 12 août 2011

Roland Garros

A Fréjus-plage, au bord de la mer, à l'entrée de la base loisir ancienne base aéronavale une stèle au nom de Roland Garros. 


C'est de cet endroit qu'il partit, seul à bord de son avion "Morane" chargé de 200 litres d'essence et 60 litres d'huile de ricin en direction de Bizerte en Tunisie ce qui serait la première traversée de la Méditerranée. Il avait pris la précaution en cas de plongeon dans la mer d'endosser, comme les coureurs cycliste de l'époque des chambres à air qu'il aurait suffit de gonfler et d'une canne à pêche pliée non pas pour pécher des poissons pour se nourrir mais pour agiter un chiffon rouge pour signaler sa présence.
Il réussit dans sa tentative arrivant à Bizerte plus de sept heures après son départ et avec cinq litres d'essence dans le réservoir.


Mais qui est donc ce Roland Garros ?
Il naît en 1888 à Saint Denis de la Réunion, petit il se retrouve avec ses parents à Saïgon mais comme il n'y a pas de cours secondaire ses parents l'envoi en pension à Stanislas à Paris et comme il attrape une grave pneumonie il est envoyé à l'annexe de ce cours à Cannes ou le climat lui convient mieux. Ne se laissant pas aller il se passionne pour le sport et le piano dont il aura un premier prix. Il sera champion inter-scolaire de cyclisme et il mène à la victoire son équipe de foot du lycée de Nice
Il entre à H.E.C. Paris d'ou il sortira, promotion 1908. Là il rencontrera  Émile Lesieur, son ami et condisciple d’HEC Paris, international de rugby à XV qui le parrainera lors de son adhésion au Stade français, où il est inscrit dans la section rugby
C'est alors qu'il assiste vers Reims à un meeting d'aviation qu'il décide : "je serai aviateur"




Chef d'entreprise à 20 ans lui permet d'acheter une "Demoiselle" de Santos Dumon, avion le moins cher de l'époque. Ayant toujours appris à vivre seul c'est seul qu'il apprendra à piloter. Il participera aux nombreux meeting dans le monde entier et égalera des appareils plus
 performant que le sien ce qui lui donnera une certaine notoriété.  Si bien qu’il se retrouve souvent chez son amie la pianiste d’origine polonaise Misia Edwards (Misia née Godebska, la future Misia Sert), avec qui il partage l’amour de Chopin. Jean Cocteau alors avide de célébrité le rencontrera et fera quelques tours en avion avec lui.


Missia Sert par Toulouse Lautrec


En 1914 la déclaration de guerre le surprend à Berlin, il réussi à entrer en France et bien que dispensé car natif hors de France il s'engage immédiatement dans l'aviation. Les avions étaient alors équipés de deux places, une pour le pilote et l'autre pour un fantassin equipé d'un fusil et qui faisait le coup de feu. Gros handicap pour ce solitaire invétéré qui invente un système pour tirer à travers l'hélice et c'est depuis que les chasseur sont seuls à bord. Il est d'ailleurs le premier à avoir des victoires aériennes en solitaire. Mais suite à une panne de moteur il est contraint à se poser en territoire ennemi ou il est fait prisonnier malgré de multiples tentatives d'évasion il reste prisonnier. Au bout de trois ans il réussi enfin et réintègre immédiatement la chasse française  

C'est le 5 octobre 1918 que son avion explose lors d'un combat aérien dans les Ardennes.


 

Ainsi disparaît à un mois de la fin de la guerre Roland Garros. Mais quel lien avec le célèbre stade de tennis du bois de Boulogne ?




En 1927-28 les "mousquetaire" du tennis français vainqueur des américain aux Etats Unis doivent recevoir leur adversaire. Les courts du Racing et du Stade Français étant désuets un nouveau grand stade de tennis s'impose et les deux clubs veulent bien s'unir pour le financer mais à condition que ce nouveau stade porte le nom d'un des leurs, mais un du "racing" ou un du "stade français" Alors Emile Lesieur président de ce directoire se rappelle son ami dont il a parrainé l'entrée au Stade Français.

samedi 6 août 2011

Saint Tropez

Saint Tropez est une ravissante petite ville au bord de la mer avec un petit port pittoresque, ses ruelles, une très belle citadelle dominant la baie et pour moi le musée de l’Annonciade’ est un très beau musée.


Mais ce paradis est à éviter en juillet aout. Saint Tropez est une ville enclavée et en été la ville est submergée de touristes. Une seule route  y mène à partir de La Foux (3 km, 2h) et à l’entrée un vaste parking quasiment obligatoire très cher. Une navette maritime existe depuis Saint Raphaël ou Sainte Maxime mais c’est comme le métro à paris aux heures de pointe.


Port et ruelles surpeuplées comme à Montmartre des peintres partout et comme au Mont Saint Michel ruelles sont envahies de marchand de bibelots (beaucoup de « made in china »). Les artistes, les vrais vous ne les verrez pas car pour la plupart ils sont blottis dans leurs luxueuses villas ou sur leur yachts. Les nuits sont certes alléchantes mais à 50.000e la soirée il faut pouvoir. Les plages aux alentours sont à peu près du même genre.

 Port de Saint Tropez par Paul Signac

Par contre venez au printemps ou en automne et même en hiver,  vous ne serez pas déçu. Le temps est aussi souvent beau que en été et un peu moins chaud à mon avis plus agréable. Le soleil moins haut dans le ciel donne aux reliefs des couleurs incomparables et surtout les ruelles de la ville sont à vous débarrassées des « attrapes touristes » pour y rencontrer la faune tropézienne, la vraie avec de vraies célébrités qui sortent de leur trou non pas pour se faire voir mais pour participer à la vie de la ville en toute simplicité.

La bouée rouge par Paul Signac

P.S.Il est a noter que août, chez nous est toujours un peu pluvieux (orages de chaleur)