lundi 14 novembre 2011

Golfe du Morbihan

Aujourd'hui une petite virée en bateau au milieu des îles du golfe.


Le golfe du Morbihan est une mer intérieure d'une largeur de 20 kilomètres parsemée de nombreuses îles et îlots. Le golfe est parsemé de nombreuses îles (de 30 à 40 selon les décomptes) et îlots. La légende bretonne en attribue toutefois un nombre encore plus élevé, en prétendant qu'il y en a autant que de jours dans l'année. Le golfe aurait été créé par les larmes des fées chassées de la forêt de Brocéliande. Les fées y auraient ensuite jeté leur couronne qui serait devenue les îles.


 Le golfe reçoit les eaux de trois principales rivières : celle d'Auray, de Vannes et de Noyalo. Un tiers de la surface du golfe (soit 40 km²) est constitué de vasières qui sont découvertes à marée basse. L'origine géologique du golfe du Morbihan remonte à l'ère quaternaire, à la suite des cycles de glaciation, quand les rivières creusèrent un estuaire excessivement profond pour rejoindre l'océan qui s'était retiré plus loin. Lors du dégel, le golfe était constitué de marais dont le fond s'affaissa et l'océan finit par envahir le bassin.


 Ce phénomène n'est pas unique au golfe du Morbihan, même si sa forme particulière est due à la présence d'un cordon littoral composé de roches plus résistantes. Lors de la dernière phase de dégel, le golfe n'avait pas la même étendue que celle que l'on connaît actuellement. On considère que le niveau de la mer s'est élevé de 4 à 5 mètres par rapport à la période des premiers habitats préhistoriques.


Le golfe est une zone passionnante pour l'étude de la préhistoire et plus particulièrement de l'époque néolithique, à partir de 7 500 ans avant notre ère. On y trouve nombre de monuments mégalithiques.


Cairns ou tumulus : constructions en pierre non maçonnée servant à abriter des chambres mortuaires. Le plus connu est le cairn de Gavrinis, large de 60 m, sur l'île de Gavrinis. À l'époque de sa construction, l'emplacement n'était pas isolé, il n'est devenu une île qu'à une période relativement récente.


Un double cromlec'h en fer à cheval sur l'îlot d'Er Lannic. C'est une double enceinte de mégalithes levées et partiellement immergé. Lors de la construction de l'enceinte sud, l'îlot était relié au rivage. Ce site est un témoin remarquable de la montée des eaux


On y rencontre de très forts courants de marée, donnant parfois à certains passages resserrés des allures de torrents. La mer entre et sort du goulet de Port-Navalo à une vitesse pouvant atteindre près de 8 nœuds (4 m/s). Ce qui en fait le deuxième courant le plus fort d'Europe. Le courant de la jument, entre l'Île de Berder et l'Île de la Jument peut même atteindre 9,4 nœuds


Un grand nombre d’îles sont privées


Et même les très petites


En attendant mon bateau sur l’embarcadère de l’île aux Moines une vedette du sauvetage en mer faisait des exercices d’accostage rapide dans un ballet impressionnant d’écume et de bruits.


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