lundi 28 novembre 2011

Tour Solidor

Depuis toujours amoureux de géographie, qui m’ouvrait des horizons infinis, mes parents m’ont offert des livres de la « bibliothèque verte » retraçant des aventures des pays lointains : Le capitaine Fracasse de Théophile Gautier, Capitaines courageux de Kipling, Robinson Crusoé de Daniel De Foë mais surtout « un mousse de Surcouf de Pierre Maël avec lequel je courrais sus à l’anglais.


Adulte deux livres me servent toujours de bréviaire. Tout d’abord en 1967, et après avoir économisé je me suis payé une anthologie de la voile illustrée et écrite par des gens de mer : Hommes et navires au cap Horn – 1616-1939- par Jean Randier (capitaine au long cours). Plus tard un livre non illustré, préfacé par Jean Randier : Us et coutumes à bord des Long-Courriers écrit par le capitaine au long-cours Armand Hayet aussi ma première visite est pour la « Tour Solidor » musée de la marine au long cours




La tour Solidor est un donjon fortifié composé de trois tours réunies par de petites courtines et est situé au débouché de la Rance dans la commune de Saint-Malo, quartier de Saint-Servan.
Ce donjon fut construit entre 1369 et 1382, par le duc Jean IV de Bretagne afin d'avoir un contrôle sur la Rance à une période où la ville de Saint-Malo était rebelle à son autorité. La tour a été bâtie sur un site déjà fortifié, la Tour d'Oreigle, aussi appelée Tour Aiquin et qui comprenait un petit châtelet, transformé en corps de garde du nouvel ensemble et une enceinte fortifiée, elle-même construite sur des fortifications gallo-romaines.


En 1588, les Malouins se sont emparés de la tour pour le compte du duc de Mercoeur, chef de la Ligue de Bretagne. Elle était seulement gardée par cinq ou six hommes. Un capitaine y fut mis en place en 1590 avec trois soldats, une servante et deux chiens de guet.
En 1636, Louis XIII ordonna d'y faire des réparations.
En 1694, la garde de la tour fut confiée aux habitants de Saint-Servan. L'ingénieur Siméon de Garengeau en dressa alors des plans pour en améliorer la défense.


En 1756, on remplaça le pont-levis de l'entrée par un pont en pierre. L'histoire et l'évolution des technologies militaires ayant rendu son usage initial caduc, la tour fut transformée en prison pendant la Révolution et l'Empire. Des prêtes, des religieuses et des militaires y furent enfermés. Des graffitis sont encore lisibles sur les portes intérieures qui fermaient les cellules. La tour Solidor est affectée au service de la Marine par un arrêté du 29 Germinal An XII.


En 1886, le ministère de la Marine la cède à l'administration des Monuments Historiques. Elle est alors restaurée par l'architecte Albert Ballu qui la dote de son grand toit actuel.
L'aspect actuel de la tour est un peu différent de celui qu'il avait au début du xxe siècle, il ne subsiste en effet comme bâtiment que la tour et le corps de garde.


Elle héberge depuis 1970 un musée des cap-horniers qui réunit les collections du musée de Saint-Malo sur la navigation au long cours et les cap-horniers (cartes, maquettes, instruments de navigation...). Une girouette en bois en forme d'albatros fut offerte par la section chilienne de l'Amicale internationale des cap-horniers, en 2003.



En 1835, Antoine-Dominique Bordes qui a 18 ans part travailler en Amérique du Sud comme agent maritime. Il a 30 ans en 1847 quand il s'associe au capitaine Le Quellec pour commercer entre le Chili et la France. En 1849 les deux associés créent une compagnie de voiliers joignant Bordeaux (où la compagnie originelle est d'abord installée) et Valparaíso. Cela représente 170 jours de mer à l'époque. La nouvelle compagnie dispose alors de dix navires : un voilier en fer Blanche et Louise de 800 tonnes et 9 bâtiments en bois.



Une girouette en bois en forme d'albatros fut offerte par la section chilienne de l'Amicale internationale des cap-horniers, en 2003.


La tour Solidor est située à proximité de la cité d'Aleth, à Saint-Servan, une ancienne commune devenue un quartier de la ville de Saint-Malo après une fusion intervenue en 1967. On peut repérer à marée basse, les vestiges d'une chaussée en pierre qui menait au port gallo-romain, le niveau de la mer étant de 8 m plus bas qu'aujourd'hui.


De la cale Solidor, un bac passagers et véhicules traversait régulièrement la Rance vers Dinard, avant la mise en service du barrage de la Rance en 1967.




1 commentaire:

  1. armand-hayet@orange.fr23 mai 2017 à 14:30

    Vous serez peut-être interessé par le site armand-hayet.webnode.fr fait par sa petite-fille

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