samedi 24 décembre 2011

Les corsaires

Pour les enfants de mon âge je me revois au milieu des corsaires ayant occupé ma jeunesse, Jean Bart de Dunkerque, Drake l’anglais mais surtout Surcouf le malouin.




Pour moi le meilleur est Surcouf capitaine à 20 ans il est auréolé de formidables histoires qui me reviennent en mémoire lors de ma visite d'un trois mats corsaire dans le port de Saint Malo. il s'agit de l'Etoile du Roi.



En 1796 Surcouf a 23 ans, il voit dans sa longue vue  un monstre lui bouchant une partie du ciel, c'est le Triton (150 hommes, 20 canons)



Surcouf s'adresse à son équipage : "Mes amis, l'anglais est fort, et nous ne sommes que dix-neuf... Que préférez vous ? Essayer de prendre le Triton par surprise, et acquérir ainsi gloire et fortune ou vous rendre et aller pourrir sur les pontons d'Albion"
Le matelot Lebail s'avance : "Avec un sorcier comme vous, on combattrait le diable"




Lançant 15 hommes à l'abordage, Surcouf réduit l'équipage anglais. Son action la plus célèbre se situe en 1800 dans le golfe du Bengale. Le chant breton en tête de mon article relate ce fait d'arme




Capitaine de "La Confiance" (130 hommes, 18 canons) il croise le Kent (437 hommes, 38 canons). Les anglais sont sur de vaincre et invitent les quelques nobles passagers
femmes et enfant à venir assister au combat naval mais c'est Surcouf qui triomphe. La prise est exceptionnelle car en plus des personnages de haut rang la cale du Kent était remplie d'or, d'argent en barre et de pierres précieuses.




Ses exploits font le tour de l'Empire, Napoléon, venu le trouver en personne pour lui offrir le poste de commandant d’escadre, trouva un homme fier et indépendant qui... refusa! 
Napoléon:
"Je ferais de vous un homme riche !"
Surcouf:
J'ai déjà tout ce qu'il me faut : le sol de mon cabinet est déjà revêtu d'un tapis de pièces d'or"
Napoléon:
"Comment ??? Mais vous me marchez sur la face !"
Surcouf:
Non Monsieur, je les ai disposés sur la tranche..."




A mon avis la réplique que je préfère de Surcouf alors qu'un capitaine anglais s'adressait à lui :
"Vous, Français vous vous battez pour l'argent. Tandis que nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur !"
Surcouf :
"Peut être... Mais chacun se bat pour ce qui lui manque..."




En ce temps les Malouins furent les pourvoyeurs des caisses de l'état. Le père de Chateaubrilland armateur malouin fit fortune fit fortune avec les campagnes de l'Amaranthe




Pour terminer à l'adresse de ceux qui ne le saurait pas il ne faut pas comparer les corsaires et le pirates :
Les premiers sont mandatés par leur pays pour se battre contre l'ennemi et les prises sont reversées à l'état et seule une infime partie va à l'équipage et en cas de défaite les marins sont considérés comme prise de guerre
Les autres, les pirates équivalent des bandits de grands chemins sans foi ni loi attaquent tout ce qui bouge à leurs profits exclusifs et en cas de défaite sont pendus haut et court en haut du mat sans procès

4 commentaires:

  1. Belles et Douces fêtes Bernard en espérant de nouvelles aventures J'aime bien les réparties de Surcouf surtout
    "l'argent et l'honneur "qui claquent comme un coup de canon

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  2. Bonsoir Caphadock, j'ai fait ce même voyage à quai:)
    sur St malo, je m'y retrouve en voyant toutes ces photos- ce fût un beau moment, merci

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  3. Merci Arlette, ces mots prouvent que les corsaires n'étaient pas des pirates mais des gens d'honneur

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  4. Merci Brigitte ma jeunesse a été par les récits de ces hommes intrépides et droit plus que par l'école et je ne pouvais ne pas faire ce voyage, bien qu'à quai.

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