samedi 30 novembre 2013

SAINT MARTIN DE RE 2

Lorsque j'arrive dans un village ou une ville ma première envie est de voir son église, endroit propice pour humer l'air de l'endroit.


L'église Saint Martin se présentant d'abord par des ruines gothiques a une histoire rocambolesque. C'est, d'abord, une église romane sans doute ravagée par les Normands. Une chose est sure la donation de l'église au chapitre du Puy-en-Velay au XIème siècle mais il ne reste rien de l'édifice roman 


 Elle sera entièrement reconstruite à la fin de la guerre de cent ans du XIV au XVème siècle. De style gothique elle devait être imposante d'après les ruines qui restent


Elle était aussi fortifiée au vu des mâchicoulis existants, restes d'un ensemble de mâchicoulis sur arcs sur les façades débordantes


En 1586 lors de la lutte entre catholiques et protestants l'église s'effondre en grande partie seuls les restes fortifiés resteront.


Le dessus de l'entrée ruinée et grossièrement réparée laisse entrevoir une composition qui devait être assez extraordinaire.


Mais le temps, faisant son oeuvre, a défraîchi l'ensemble.


En 1629 les travaux de reconstruction débutent mais en 1696 l'édifice est à nouveau ravagé par une flotte Hollando-Anglaise, puis le jour de l'an 1774 le clocher s'effondre entraînant avec lui une partie des voûtes.


Mais entrons. A droite une chapelle à l'honneur des prêtres déportés lors de la révolution. Le culte est alors fermé.


Restauré lors des deux siècles suivants ce que l'on voit en premier ce sont les vitraux


A mon avis relativement moderne ils sont parés de très belles couleurs


Embelli d'un nouveau mobilier l'édifice souffre encore, en 1964, d'un incendie mais est rapidement remis en état.


Un homme s'approche de moi, je pense le curé ou le bedeau ?, et après les salutations habituelles il me parle de son église et me dévoile une chose que peu de gens connaissent et que je n'avait pas vu et que j'ai omis de photographier.


Au bas de la photo, au milieu de l'allée centrale, un tout petit peu plus bas que le cadrage il y a une dalle vitrée ronde d'un mètre de diamètre fermant un trou noir. Mon interlocuteur m'apprend alors qu'il s'agit du seul puits d'eau douce de l'île lors de son histoire. C'était le trésor de l'île car les autres puits étaient d'eau saumâtre. Me penchant de plus près pour voir le fond du trou, en effet, je vois diffusément de petits reflets d'eau.

Après de chaleureux remerciements je prend congé de mon interlocuteur et me dirige vers le port et ce sera un prochain article.

4 commentaires:

  1. cette source était peut-être la raison de ces "guerres" pour la vie ...s'emparer de l'église c'est avoir l'eau ?

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    1. Je ne sait pas mais il est bien possible qu'elle ai contribué à la sauvegarde des habitants souvent encerclés

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  2. Curieux cet autel vert !!!! et l'histoire du puits est confondante , et la grande chance d'avoir rencontré cet historien
    Merci Bernard

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    1. J'ai remarqué que souvent sur les îles ou en Bretagne dans les églises ou les chapelles le vert prédomine. Est ce pour ces marins la volonté de voir la terre, les forets? D'autre part mon intérêt n'est pas de rester béat devant une "Joconde" ou une "Tour Eiffel" mais de trouver le petit truc inattendu

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