Hyères du haut de sa vieille ville domine la plaine du Gapeau et la presqu’île de Giens
Je
parlerai ici du Var que je connais bien
avec des photos montrant ou se trouvent les anciens villages. Ici la météo est très spéciale et souvent lorsque à la télé
on annonce de la pluie avec le carré orange, à ma fenêtre il n’y a que du
soleil. Les orages qui peuvent être très violents sont très localisés, quand il
pleut parapluies et k-ways ne servent à rien on est trempés.
Nous sommes à Mons un des villages les plus haut du Var (800m). En dessous c'est Saint Cezaire, Cannes les îles de Lérins puis au fond la Corse
1 -
Un point géographique.
Le
département est composé de collines allant d’une centaine de mètres à plus de
1000 mètres. Il est donc montagneux, coupé en travers par la rivière
« l’Argens » donnant la principale plaine du département. L’autre
plaine plus petite est celle du « Gapeau » entre Hyères et Toulon. Le rivage n’a pas de
plaine sauf à l’embouchure de rivières ou de torrents. Lors de pluies
l’écoulement se fait ici d’une manière
directe, pas de méandres comme dans le nord de la France, ce sont des torrents.
En dessous de Mons, coté Var il y a Fayence dominant une plaine maintenant envahie de "béton"
2 -
Etat des lieux au début du XXè siècle :
Donc
au début des années 1900 tous les villages se trouvaient sur des hauteurs
sauf les ports de Saint Tropez et Saint
Raphaël. Les plaines étaient réservées aux champs, aux cultures et les seules
maisons de plaine servaient de remises ou de logement temporaire pour les agriculteurs.
Une vieille carte postale de Saint Raphaël avec à droite le quartier de la "marine" et Fréjus plage presque vide de constructions.
3 -
La ville de Saint Raphaël était divisée en deux : la vieille ville sur une
hauteur et la Marine sur le petit port. Comme le quartier de la marine était
inondé presque tous les ans à cause soit de la mer soit de la pluie par la
Garonne (rivière en provençal) les maisons de pêcheurs étaient à un ou deux
étages. Le rez-de-chaussée était réservé aux ateliers et garage à bateaux. A
Fréjus la ville romaine se trouve sur une butte, au pied à la place de l’ancien port romain
et une petite plaine d’étangs recouverte par la mer du temps des romains. Ce
quartier appelé « Fréjus plage » n’avait alors que quelques cabanons
et jamais nos parents n’auraient eu l’idée de construire à cet endroit soumis à
la pluie, à la mer et sur du sable.
Le vieux Fréjus au pied de l'Estérel et dominant la base nature et l'embouchure de l'Argens
4 -
L’évolution :
La premiere fut, en 1900 l’arrivée du train (PLM), les voies traversant le
département représenteront un premier barrage à
l’écoulement naturel car les écoulements de tous petits ruisseaux ont été
sous-estimés mais le pire reste à venir. Dans les années 60 l’autoroute a
contribué à barrer la route de l’eau
Roquebrune sur Argens devant son rocher dominant la plaine de l'Argens
5 -
Le problème du tourisme.
Notre
région à juste titre très convoitée a vu affluer une grande masse de gens plus
fortunés que les autochtones et les spéculations sont allées bon train les décideurs accordant des permis de
construire à tort et à travers ont avalisé un envahissement de constructions
dans les plaines côtières et dans les plaines notamment de l’Argens allant même jusque à construire des villas dans d’anciens ruisseaux.
Gassin un village près de Saint Tropez haut-perché au fond en haut et à gauche on voit Sainte Maxime
6 –
Conséquences :
Les
collines boisées ont perdu leurs forestiers qui l’entretenaient, pour les
plaines les rares agriculteurs qui restent au bord de la faillite n’ont plus
les moyens humains pour entretenir les cours d’eau envahis de résidus des
forets laissées à l’abandon.
Rians village du haut Var au dessus d'une vaste plaine
7 –
Ce barrage littoral de béton est bien percé ci et là de ponts ou trous pour
l’évacuation de l’eau mais très insuffisant en cas de fortes pluies car vite
obstrué par les déchets forestiers et touristiques.
Saint Martin de Palière avec son château non loin de Rians
8 -
Conclusion :
La
déclaration de « catastrophe naturelle » me parait mal venue car la
catastrophe est de laisser les responsables (nos dirigeants) s’enrichir sur le
dos de personnes venant d’ailleurs et ne connaissant pas le pays.
le naturel c'est l'homme avide de deniers vite amassés !
RépondreSupprimerOui Josette là est la catastrophe
Supprimerje commence à comprendre.. intéressant! ...
RépondreSupprimerIl faut savoir que la majorité des constructions ne servent que un ou deux mois dans l'année ce qui prouve la cupidité des gens, ceux qui achètent sans savoir et ceux qui s'en mettent plein les poches
SupprimerC'est catastrophique
C'est comme à Nîmes. Depuis que des incompétents inconscients (pléonasme) ont enterré, voire bouché ! les cadereaux, on a vu le résultat catastrophique en 1988 et dernièrement, celui heureusement moins dramatique en pertes de vies humaines.
RépondreSupprimerC'est exactement ça Tilia, ce n'et pas une catastrophe naturelle et ce sont aux responsables et coupables qui devraient payer voire être mis en prison. A la Flotte en Vendée on est en train d'ouvrir difficilement les yeux
SupprimerEt à Bandol ...une amie en est morte
RépondreSupprimerCar un canal bouché , bien que passage interdit!!!' est depuis toujours un raccourci "
Imprudence? oui ! jusqu'à un certain point pour celui qui ne connais pas les lieux et les us et coutume du lieu
Merci Bernard pour ce tour du Var que nous aimons tant
Oui c'est toujours la même chose, on abreuve les gens que la "Cote d'Azur" est un pays de Cocagne par rapport à la Bretagne pays de tempêtes. Il est vrai que faire un tour sur la "Chaussée de Sein" par beau temps est spectaculaire on s'en méfie alors que la Méditerranée "bof"...... La dangerosités est presque la même mais beaucoup moins visible
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