dimanche 16 novembre 2014

Poésie chinoise

Un petit poème chinois découvert au fil de mes lectures.
C'est un chant "taoïste" de Si K'ang (223-262) pour le rapprochement à la nature.


Un luth et un poème suffisent à mon bonheur.
Errer au loin est un trésor,
Empli de la Voie que je parcours seul
Vers la fin du savoir et du moi.

Tranquille et sans soucis,
Pourquoi chercher autrui ?
Je suis un habitant des montagnes magiques
Qui réjouit sa pensée et nourrit son esprit.



Autre petit poème Tao. 
Promeneurs immortels de Kouo P'ou. (276-324)

Le ravin bleu est profond de mille ans,
Où seul habite un homme de la Voie.
Les chevrons de son toit engendrent les nuages ;
Fenêtres et portes accueillent les vents.

L'homme vit au val des Revenants ;
Il se rince les oreilles à l'eau de la Ying.
Un vent du ciel vient du sud ouest,
Qui ride la rivière en la couvrant d'écailles.

La fée le regarde en souriant,
Et son sourire éclate comme le jade.
"Il n'est plus temps de t'entraîner en boitant :
L'essentiel est de connaître ta voie."

4 commentaires:

  1. Des petits poèmes que j'ajouterai aux "rêveries des divins empereurs"... il faut que je retrouve ce livre...
    Bon dimanche plein de sagesse

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    1. Merci Josette. Ces poèmes viennent du livre : La montagne vide - anthologie de la poésie chinoise IIIem XIem siècle

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  2. Très beau Caphadock! Belle semaine à vous.

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  3. Merci Brigitte. La poésie chinoise est une peinture, une musique "édénique"

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