vendredi 27 avril 2012

Miaou

J'ai eu, dans ma vie, un chat.
C'était lors de mon service en Algérie.
Il était tout jeune, espiègle et délicat
Sauf lorsqu'il attrapait les souris.

En manque d'imagination je l'appelait "Miaou".
Il m'avait apprivoisé en venant on ne sait d'où.
Toujours collé à mes basques
Je m'amusait de ses frasques.

Mais à l'armée la mutation est venue.
Je pense que mes copains en ont pris soin
Et qu'il n'a jamais manqué de rien
Mais pour moi, à tout jamais Miaou a disparu.

Depuis je n'ai plus eu de chat,
Je n'ai plus voulu de chat
Car le souvenir m'en empêcha
Et m'en empêchera jusqu'à mon trépas.

Là je reverrais, peut être Miaou.

                                                                Caphadock 



jeudi 26 avril 2012

Histoire de chats

Le chat a connu un succès variable au cours des âges. Tantôt aimé comme un dieu, tantôt chassé comme le diable, la cohabitation avec l’homme n’a pas toujours été de tout repos.


Vers 1500 ans avant J.C. la déesse Bastet, ici photographiée au Louvre était devenue extrêmement populaire en Egypte à tel point qu’en 525 avant J.C. les perses faisant le siège de Peluse, ville frontière, et sachant les égyptiens idolâtres des chats n’hésitèrent pas à catapulter des chats dans la ville. Ce que voyant, devant l’hécatombe, les égyptiens se rendirent sans combattre.

Pendant 12 siècles la déesse Bastet, fille du dieu du soleil Râ, protectrice de la famille, des enfants et de l’amour, a vu plusieurs temples s’élever en son honneur. Comme les humains, à leur mort les chats étaient momifiés et en signe de deuil son maître se rasait les sourcils. Dans son temple la déesse était vénérée par une foule de pèlerins qui, en offrande lui donnait des momies de chat et pour répondre à la demande de plus en plus croissante les prêtres ont élevé des chats pour en faire des momies et les revendre aux pèlerins. Des centaines de milliers de momies de chat ont été retrouvées par les archéologues lors des fouilles et envoyées en Angleterre afin d’être broyées et de servir comme engrais.

Les chats conquièrent le monde car malgrès la loi interdisant de sortir les chats du pays les marins étrangers en escale ne résistaient pas toujours à la tentation. Pour protéger leur bateau des rats, ils capturaient en cachette quelques matous avant de prendre la mer. Les chatons nés en mer étaient échangés dans d'autres ports contre des étoffes, des épices ou des métaux précieux. Ils ont ainsi conquis le monde
Il est à noter qu'à Rome les chats ont remplacés les mangoustes pour chasser les souris.


Dans l'Europe du "moyen âge" l'Eglise catholique alors très puissante, considérait le chat comme l'envoyé du diable. Ses yeux brillants dans la nuit étaient la cause de tous les malheurs, épidémies, famines et même meurtre d'enfants. Il était souvent représenté au clair de lune, dans une clairière en compagnie de sorcières. Le soir de la Saint Jean un énorme bûcher, allumé par le roi lui-même, était installé au centre de Paris place de Grêve. Les chats enfermés dans des sacs étaient jetés dans les flammes devant les parisiens en liesse. Les matous qui échappaient au massacre n'étaient pas mieux lotis : ils finissaient en ragoût ou emmurés dans des maisons en construction pour déjouer le mauvais sort.


La vie des chats a changé au XVIIè siècle avec l'arrivée des chats angoras. Originaires d'orient ces félins exotiques ont séduits les femmes de la haute société. Lors des grandes réceptions, ces chats de salon étaient exhibés comme des oeuvres d'art.


Les chats à poils courts, moins raffinés ont profité de ce regain d’intérêt, toujours chasseurs de souris, surtout à la campagne ils étaient désormais respectés et chouchoutés
A la fin du XVIIIè siècle les chats ont définitivement acquis leur statut d'animal de compagnie et la première exposition féline à lieu à Londres en 1871






mercredi 25 avril 2012

Le chat et l'enfant

Cela fait une semaine que ma « freebox » est en panna, donc plus de téléphone et plus d’internet.
En feuilletant des revues mon œil et mon esprit est attiré par un tableau qui me rappelle « La Petite Fille au chat (Mlle Huquier), pastel, 1747 de Jean Baptiste Perroneau » vu au Louvre et ou l’expression volontaire de la petite fille correspond à la même expression de son chat.


Le tableau qui suit est une huile sur toile de 1887 faisant partie d'une collection privée à Paris. La jeune fille pensive contraste avec son chat qui est, lui, au sommet de la félicité.



Ce chat et sa petite maîtresse, Julie Manet, appartenaient à une famille bien connue : la mère de Julie était Berthe Morisot et son oncle Edouard Manet.
C'est un autre grand peintre, ami d'Edouard Manet qui a peint ce tableau.


Par Jade Falardeau (16 ans)

Mais qui est-ce ??? Réponse bientôt
Il s'agit bien évidemment de Pierre Auguste Renoir

samedi 14 avril 2012

Venasque 2

Contiguë au baptistère l'église "Notre Dame", allons y faire un tour.


Au VI ème siècle, l'évêque Siffrein fit construire à Venasque la base de tout évêché dès le IV ème c'est-à-dire une cathédrale et un baptistère (et aussi une église funéraire).


De l'église Cathédrale, il ne reste sans doute rien, l'église Notre-Dame actuelle devrait être construite à son emplacement. Cette église, classée Monument Historique en 1906, date de la fin du XII ème siècle ; seul le chœur sous lequel se trouvait une petite église souterraine, semblable à une cave, qui est d'une haute antiquité fait partie de l'église du XI ème siècle. Les chapelles latérales sont datées du XVII et XVIII ème siècles, le clocher est du XVII ème siècle. 


A l'intérieur, la chapelle de la Vierge abrite un magnifique tableau de l'Ecole d'Avignon : il s'agit d'une crucifixion datée de 1498.


On peut y admirer aussi une croix de procession de la même époque.




Venasque est un vieux village fortifié avec de vieilles maisons agrippées à la falaise et des ruelles




Dans ces ruelles des ateliers d'artisanat d'art mais suivons la "grand rue" qui nous mène en haut du village.




On passe près de la "tour de l'horloge" qui date du XI ème siècle et son campanile du XVII ème siècle




Tout en haut du village on arrive à l'esplanade de "la Planette" s'ouvrant sur le plateau de Vaucluse.




Là, les trois tours sarrasines, vestige de fortifications médiévales 




Elles défendaient l'entrée du village des incursions de sarrasins  venant du plateau




C'est la partie visible de remparts ruinés car ayant servi de carrière de pierres au cours des siècles pour la restauration de vieilles demeures du village.
De l'esplanade s'ouvre à nous, par ce temps de "mistral", un panorama extraordinaire sur le mont Ventoux (1909m) et les "dentelles de Montmirail"







vendredi 13 avril 2012

Venasque 1

Le baptistère de Venasque apparait imbriqué et comme servant en partie de soubassement au presbytère qui date du XIIIème siècle


L’abside nord est occupé par un autel, trouvé sur place, est peut être un réemploi païen. Il est analogue aux tables-autels chrétiennes des IVème et Vème siècle. Des trous ont été pratiqués dans la voute de cette abside. Ils permettent d’améliorer l’acoustique de cet édifice. Dès l’époque romaine on plaçait ainsi des vases résonateurs en poterie très fine.



Dans cette abside certains chapiteaux à cannelures et entrelacs pourraient dater de l’époque mérovingienne. En voici trois exemples.



Dans une niche la statue de Saint Siffrein moine de l’abbaye de Lérins (île Saint Honorat à Canne) devenu évêque de Venasque  la fin du VIème siècle, fit construire plusieurs églises à Venasque dont une dédiée à Saint Jean Baptiste, nom donné aux baptistères d’alors)



La cuve, qui devait être couverte de mosaïques, comporte huit cotés. Le nombre huit est symbolique de la Résurrection du Christ, le dimanche de Pâques. Le baptisé qui descend dans la cuve est « plongé » (c’est le sens du mot baptisé), plongé dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle lorsqu’il remonte de la piscine baptismale.



Dans l’abside sud on voit les deux bouches d’arrivée d’eau qui permettent de remplir la cuve. Suivant la coutume l’eau s’écoule vers l’est, en direction de la lumière.


jeudi 12 avril 2012

Isle sur la Sorgue

Ce week-end de Pâque petite balade vauclusienne. A l'Isle sur la Sorgue depuis une époque reculée, les eaux de la Sorgue, abondantes et régulières, ont fourni la force motrice nécessaire à l’artisanat et à l’industrie.


 Les roues à aubes avaient permis l’installation de moulins à blé dès le XIIe siècle puis la création d’ateliers pour traiter la laine et la soie.


Les quelques roues pittoresques qui subsistent aujourd’hui pour donner son cachet particulier à L’Isle, témoignent mal des soixante-deux qu’on dénombrait au XIXe s. et de l’intense activité qui régnait alors : tandis que la soie engendrait de nouvelles fortunes, L’Isle devenait le principal centre lainier du département.


L'Isle-sur-la-Sorgue, autrefois était à l'origine une cité de pêcheurs née des eaux de la rivière. Il s'agissait d'une véritable île au milieu des marécages, peu à peu asséchés par le creusement des canaux.


Ces nombreux canaux qui la ceinturent ou la parcourent ont permis de lui octroyer le surnom de "Venise comtadine"



L’Isle garde vivant le souvenir de ses pêcheurs qui, sur leurs bateaux à fond plat, les nego chin, partaient été comme hiver, armés de diverses manières, en quête d’écrevisses, de truites, d’ombres ou d’anguilles



Mais L’Isle-sur-la-Sorgue c’est aussi la ville où le poète René Char naquit en 1907, où il passa toute sa jeunesse et où il vivra, plus tard, après avoir participé un temps au surréalisme, après avoir mené un combat exemplaire dans la Résistance.



Entre 1928 et 1988, il publiera régulièrement des recueils, multipliant en parallèle ses interventions dans des revues littéraires ou artistiques, développant ses amitiés avec les grands artistes et écrivains contemporains. Son inspiration est imprégnée de sa terre nourricière : la Sorgue, le Ventoux et tous les lieux proches parcourus. 



C’est aussi une ville très active, dont le marché du Dimanche est très réputé, elle est également devenue un centre d'envergure européenne pour la brocante et les antiquités. J’y ai trouvé par exemple le journal  « L’illustration » du jour de ma naissance






lundi 2 avril 2012

La truite

Navigant au fil des sites j'ai découvert une déclinaison extraordinaire de la truite, en images et en musiques. En voila l'adresse :  http://echos-de-mon-grenier.blogspot.fr/ Je rajouterai donc une découverte que j'ai faite lors d'un voyage dans le Jura




C'est la maison forestière du chevreuil dans la forêt de la Joux ou les bûcherons canadiens ont exploités de 1917 à 1919 le bois pour les besoins des tranchées de la guerre de 14




Elle a été réalisée en 1998 à l'occasion d'un téléthon.




La truite étant un animal vorace il vaut mieux ne pas trop approcher de celle-là