Le chat a connu un succès variable au cours des âges.
Tantôt aimé comme un dieu, tantôt chassé comme le diable, la cohabitation avec
l’homme n’a pas toujours été de tout repos.
Vers 1500 ans avant J.C. la déesse Bastet, ici
photographiée au Louvre était devenue extrêmement populaire en Egypte à tel
point qu’en 525 avant J.C. les perses faisant le siège de Peluse, ville
frontière, et sachant les égyptiens idolâtres des chats n’hésitèrent pas à
catapulter des chats dans la ville. Ce que voyant, devant l’hécatombe, les
égyptiens se rendirent sans combattre.
Pendant 12 siècles la déesse Bastet, fille du dieu du
soleil Râ, protectrice de la famille, des enfants et de l’amour, a vu plusieurs
temples s’élever en son honneur. Comme les humains, à leur mort les chats
étaient momifiés et en signe de deuil son maître se rasait les sourcils. Dans
son temple la déesse était vénérée par une foule de pèlerins qui, en offrande lui
donnait des momies de chat et pour répondre à la demande de plus en plus
croissante les prêtres ont élevé des chats pour en faire des momies et les
revendre aux pèlerins. Des centaines de milliers de momies de chat ont été
retrouvées par les archéologues lors des fouilles et envoyées en Angleterre
afin d’être broyées et de servir comme engrais.
Les chats conquièrent le monde car malgrès la loi interdisant de sortir les chats du pays les marins étrangers en escale ne résistaient pas toujours à la tentation. Pour protéger leur bateau des rats, ils capturaient en cachette quelques matous avant de prendre la mer. Les chatons nés en mer étaient échangés dans d'autres ports contre des étoffes, des épices ou des métaux précieux. Ils ont ainsi conquis le monde
Il est à noter qu'à Rome les chats ont remplacés les mangoustes pour chasser les souris.
Dans l'Europe du "moyen âge" l'Eglise catholique alors très puissante, considérait le chat comme l'envoyé du diable. Ses yeux brillants dans la nuit étaient la cause de tous les malheurs, épidémies, famines et même meurtre d'enfants. Il était souvent représenté au clair de lune, dans une clairière en compagnie de sorcières. Le soir de la Saint Jean un énorme bûcher, allumé par le roi lui-même, était installé au centre de Paris place de Grêve. Les chats enfermés dans des sacs étaient jetés dans les flammes devant les parisiens en liesse. Les matous qui échappaient au massacre n'étaient pas mieux lotis : ils finissaient en ragoût ou emmurés dans des maisons en construction pour déjouer le mauvais sort.
La vie des chats a changé au XVIIè siècle avec l'arrivée des chats angoras. Originaires d'orient ces félins exotiques ont séduits les femmes de la haute société. Lors des grandes réceptions, ces chats de salon étaient exhibés comme des oeuvres d'art.
Les chats à poils courts, moins raffinés ont profité de ce regain d’intérêt, toujours chasseurs de souris, surtout à la campagne ils étaient désormais respectés et chouchoutés
A la fin du XVIIIè siècle les chats ont définitivement acquis leur statut d'animal de compagnie et la première exposition féline à lieu à Londres en 1871