mercredi 25 novembre 2015

Velin support des écrits de la fin du moyen age

Dans un journal, une étude scientifique du vélin par Hervé Morin. Au XIIIe  siècle, l'Europe s'est entichée de " bibles de poche ", des ouvrages manuscrits dont les pages étaient d'une -finesse admirable. Peu décorées, elles n'ont rien d'ostentatoire, mais visent à aider les religieux à répandre la bonne parole. " Rien qu'à Paris, elles ont été produites à 20 000  exemplaires ", note -Annelise Binois (laboratoire ArScAn – Archéologies et sciences de l'antiquité, UMR  7041, Nanterre). Zoo archéologue et vétérinaire, elle cosigne une étude, -publiée le 23  novembre dans les PNAS, visant à déterminer la provenance animale du parchemin.


  Un exergue de Shakespeare, -inhabituelle dans un article scientifique, résume le mystère qui entoure ces feuilles si délicates : " Le parchemin n'est-il pas fait de peau de mouton ? ", s’interroge Hamlet. " Oui, mon seigneur, et de peau de veau aussi ", lui répond Horatio. Les spécialistes s'interrogent toujours sur l'origine de ce fameux vélin, dont l'épaisseur peut n'être que de 0,03  millimètres. Provient-il de veaux mort-nés, comme le laissent entendre la chronique et l'étymologie, veel désignant le veau en ancien français ? Ou bien de petits animaux, comme le -lapin ou l'écureuil ?

Préparation de la peau

Pour en avoir le cœur net, une équipe internationale coordonnée par Sarah Fiddyment (université de York, Royaume-Uni) a collecté 72  de ces bibles et 293  manuscrits de la même époque, dans trois pays (France, Italie, Royaume-Uni), pour analyser la composition des parchemins. Mais pas question, pour les -conservateurs de ces précieuses reliques, de céder d'un pouce sur leur intégrité. " Habituellement, on attend qu'un exemplaire soit restauré pour récupérer des -chutes, rappelle Annelise Binois. Cette fois, nous avons utilisé une technique non destructive. "


La bibliothèque du musée Condé au château de Chantilly et son impressionnante collection de vieux parchemins

Fragments de collagène
Il s'agit tout bonnement d'une gomme en PVC, stérilisée, qui par force électrostatique arrache des fragments de collagène sans abîmer les manuscrits. " Les -conservateurs eux-mêmes l'utilisent pour nettoyer les vélins ", souligne Annelise Binois. Les -rognures sont ensuite passées dans un spectrographe de masse qui, pour un coût modique, -distingue les séquences des protéines de collagène propres à chaque espèce. Cette technique a été préférée à des analyses ADN, plus coûteuses, dont chacune aurait nécessité de prélever 5  milligrammes de parchemin.

En 1411 jusqu'à lors assez austère s'illumine telle "Les très riches heures du duc de Berry"

Verdict ? Il n'y avait pas de peau de lapin ou d'écureuil dans les échantillons, seulement les trois espèces classiques : en France en majorité du veau, mais aussi des chèvres et des moutons, correspondant aux animaux élevés dans la région de fabrication des bibles.

Ces manuscrits et dessins de plus de 500 ans ont garde une fraîcheur remarquable.

L'origine " exotique " du vélin étant écartée, restait la question de l'âge des animaux utilisés, car le sacrifice de jeunes veaux aurait constitué une pratique d'élevage guère soutenable. En fait, " la mortalité périnatale, dont les registres de l'époque montrent qu'elle était de 10 %  à 20 %, suggère qu'il n'était pas impossible de trouver suffisamment de veaux mort-nés ou morts moins d'un mois après la naissance pour produire ces vélins ", indique Annelise Binois. Mais les chercheurs pensent que des techniques d'amincissement des peaux, qui restent à redécouvrir – ponçage, division dans l'épaisseur ? – auraient aussi été utilisées sur des animaux moins jeunes.

C'est aussi l'histoire de la vie de ce temps là

Ces hypothèses nécessiteront des études complémentaires : la recherche de quatre protéines " périnatales ", qu'on ne trouve qu'au moment de la naissance des veaux, est restée infructueuse.





mercredi 11 novembre 2015

11 novembre


Regardant à la télé un reportage sur les cérémonies du 11 novembre mes pensées et mon regard se fixent sur une grande photo que j'ai encadrée. Elle représente mon père à cheval en 1915

Il servait, alors, une batterie de canon de 75 à "la côte 304" située à quelques encablures au nord ouest de Verdun.
Plusieurs fois gazé il s'en est sorti (puisque je suis là). Il a toujours refusé les décorations (Je ne sais lesquelles car il n'avait jamais voulu le dire) mais il nous a apprit l’horreur de la guerre à mon frère et à moi


Me voila en 1948 avec mon père et mon frère à Moulin