Dans les années 1840 une ligne de chemin de fer relie Paris à Marseille. C'est le PLM (Paris Lyon Marseille) et en 1852 Napoléon III arrive par le train à Marseille.
Cette ligne PLM ( nouvelle appellation Paris Lyon Méditerranée)Doit alors être prolongée vers Nice et l'Italie. Elle atteindra Carnoules, d'abord en voie unique en 1862, puis Nice en 1864.
Les machines à vapeur très gourmande en eau et en charbon imposent un relais entre Marseille et Nice, à mi chemin ce sera Carnoules. En 1880 une ligne secondaire reliant Brignoles et Gardanne est inauguré. Jusqu’à la première mondiale tous les trains allant à Nice changent de locomotive à Carnoules. A l'époque presque tout le trafic "marchandise" et "voyageur" passe par le train. Les arrêts à la gare sont assez longs et le buffet ne chaume pas.
Pendant la guerre de 14 le trafic s'étend et on trouve plus de 250 cheminots à Carnoules. En 1920 suivent les fameuses grèves et en 1937 la nationalisation de toutes les compagnies privées sous le sigle "SNCF" mais la route concurrence de plus en plus le rail
La seconde guerre mondiale ne perturbe pas trop Carnoules car avec les restrictions de carburant oblige à reporter sur le rail les trafics de marchandise et de voyageurs. En 1942 les allemands prennent possession de la gare et le 25 mai 1944 la gare est bombardée par les américains en prévision du débarquement de Provence.
A la fin de la guerre et jusqu'en 1960 cette machine tente de concurrencer la route en reliant Paris à Nice en moins de 9 heures, c'est le fameux "Mistral" mais devant le coût exorbitant de l'approvisionnement des machines à vapeur l'Etat lance l'électrification des lignes principales. Dans les années 1960 la ligne "PLM" est électrifiée d'abord jusqu'à Carnoule ou on change de machine d'abord à vapeur ensuite diesel puis en 1965 jusqu'aux Arcs. Nice et Vintimille seront atteints en 1969 rendant inutile le dépôt de Carnoules.
Pour sauver de l'oubli un siècle d'intense activité ferroviaire la ville de Carnoules a décidé d'exposer non loin de la gare au bord de la route nationale cette machine et son tender.
C'est une 4B9, une 040 du PLM ayant œuvré dans ce dépôt
P.S. La différence entre le "Mistral" et le "Train Bleu" : le premier roulait le jour et l'autre la nuit avec wagon-lit Pulmann
Pendant la guerre de 14 le trafic s'étend et on trouve plus de 250 cheminots à Carnoules. En 1920 suivent les fameuses grèves et en 1937 la nationalisation de toutes les compagnies privées sous le sigle "SNCF" mais la route concurrence de plus en plus le rail
La seconde guerre mondiale ne perturbe pas trop Carnoules car avec les restrictions de carburant oblige à reporter sur le rail les trafics de marchandise et de voyageurs. En 1942 les allemands prennent possession de la gare et le 25 mai 1944 la gare est bombardée par les américains en prévision du débarquement de Provence.
A la fin de la guerre et jusqu'en 1960 cette machine tente de concurrencer la route en reliant Paris à Nice en moins de 9 heures, c'est le fameux "Mistral" mais devant le coût exorbitant de l'approvisionnement des machines à vapeur l'Etat lance l'électrification des lignes principales. Dans les années 1960 la ligne "PLM" est électrifiée d'abord jusqu'à Carnoule ou on change de machine d'abord à vapeur ensuite diesel puis en 1965 jusqu'aux Arcs. Nice et Vintimille seront atteints en 1969 rendant inutile le dépôt de Carnoules.
Pour sauver de l'oubli un siècle d'intense activité ferroviaire la ville de Carnoules a décidé d'exposer non loin de la gare au bord de la route nationale cette machine et son tender.
C'est une 4B9, une 040 du PLM ayant œuvré dans ce dépôt
P.S. La différence entre le "Mistral" et le "Train Bleu" : le premier roulait le jour et l'autre la nuit avec wagon-lit Pulmann
Merci Bernard C'est juste de rappeler l'histoire fabuleuse du PLM et de la SNCF
RépondreSupprimerJe garde précieusement dans une boîte les boutons gravés de l'uniforme du Père de Jean, digne Chef de Gare à Carnoules , ici , ailleurs et à Bandol là ,où nous nous sommes connus .... en prenant le train!!!!
Arlette et Jean j'ai toujours été fasciné par ces monstres noirs, bruyants, fumants et crachant. Petit pour aller à l'école avec mon frère on passait sur le pont diana à la sortie coté Nice de la gare de Saint Raphaël et si il y avait un train en partance on se mettait juste au dessus de la voie, on recevait alors des bouffées de fumée, on traversait la route pour refaire la même chose de l'autre coté. Si ça intéresse Jean j'ai tous les films SNCF, une trentaine
RépondreSupprimerEt voilà que tu parles d'un temps que les moins de...ne peuvent même pas imaginer !
RépondreSupprimerles machines à vapeur quand elles passaient sous un tunnel, les escarbilles, la fumée, l'odeur...le bruit qui m'effrayait quand on changeait de voiture... ce n'était pas sur cette ligne mais je pense que c'était pareil !
Oui Josette c'était "la bête humaine" mais nous on était sur un pont à 100 mètres du départ et la cheminée quiu lançait des "tchou tchou tchou passait à 2 ou 3 mètres sous nous et arrivé à l'école la maîtresse : m'a demandé plusieurs fois d'aller me laver la figure : avec mon frère c'était "les gueules noires". Mais jamais on aurait raté l'occasion
RépondreSupprimerPassionnant, cet article.
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai toujours été fascinée par ces superbes machines, qui nous impressionnent tant quand on est enfant, si petit à côté de ces monstres sacrés !
Pourriez-vous me dire quelle est la gare où est arrêtée la BB-9266 (avant dernière photo) ?
Je viens de trouver un article qui présente des locomotives aérodynamiques de l'époque Art Déco sur la ligne PLM.
Je pense que ça devrait vous intéresser ;-)
C'est le Mistral sortant de la gare de Marseille. J'avais 17 ans, voyageant pour la première fois à bord du Mistral je me suis payé un repas au wagon restaurant avec "maître d’hôtel" sommelier etc. Et à la fin un cigare en un mot le rêve. Il y a 2 ans voir sur mon blog un repas au Train Bleu gare Lyon. Bon c'est cher mais on le fait une fois dans sa vie
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