Passant devant l’Oustalet dou Capelan (la maison du curé)
villa bien connue à Saint Raphaël et qui se trouve maintenant à l’arrière du
nouveau port de plaisance alors qu’elle était, jusqu’aux années 60 au bord de la
mer je ne peux m’empêcher de penser à Charles Gounod.
Charles Gounod a besoin, pour composer ses opéras de s’imprégner
de l’air du pays ainsi pour écrire en 1863 « Mireille » il est venu s’installer
à Saint Rémy de Provence et donc en 1865, pour composer « Roméo et Juliette »
il vient s’installer à Saint Raphaël près de la mer qui l’inspire au point que
lorsque on lui demandait ou il allait sortant de la villa il répondait invariablement : « je
vais à l’opéra ».
Dans la correspondance qu'il adresse à sa femme restée à Paris on peut suivre la composition de "Roméo et Juliette" au bord des rivages raphaélois et voici ce qu'il écrit :
5 avril 1865 - "J'aime travailler à l'ombre des pins parasols. La nature vous dit des choses qu'on entend pas ailleurs.... Je commence mon ouvrage, je sent qu'elle va m'inspirer."
Dimanche des Rameaux - "Je me suis levé avec le soleil et me suis installé à vingt pas des vagues. J'en suis à l'introduction du premier acte, au premier duo du bal et à la cantilène du frère Laurent. Quatre jours de travail ici en valent quarante à Paris"
10 avril - "Je me suis assis sous la terrasse de la villa au bord de mer.... J'entend en moi chanter mes personnages"
Dimanche de Pâques - " J'ai assisté à la grand-messe à Fréjus. Pendant l'élévation, la musique militaire à joué La Traviata. J'ai regretté de n'être pas l'évêque pour faire taire cette hérésie !"
23 avril - "La mer est pour moi une vraie collaboratrice. Ce matin, nous avons fait ensemble, elle et moi, une grosse partie du troisième acte."
29 avril - " Je suis dans le duo d'amour du quatrième acte. Il est 6 h 30 du matin, sous l'une des ruines de l'aqueduc de Fréjus."
2 mai - " Enfin je tient mon duo ! Je les entends Roméo et Juliette !"
Le 10 mai Gounod tombe malade. Son médecin vient le rejoindre de Paris et l'y ramène aussitôt. Dans la tète enfiévrée du compositeur, tournent des visions de lever de soleil à Saint Raphaël : "Ah lève toi soleil, fais pâlir les étoiles !..."
Cet air pour ténor sera l'un des plus beaux de Roméo et Juliette et de tout l'opéra français.
Renseignements d'après une publication de André Peyregne
Dans la correspondance qu'il adresse à sa femme restée à Paris on peut suivre la composition de "Roméo et Juliette" au bord des rivages raphaélois et voici ce qu'il écrit :
5 avril 1865 - "J'aime travailler à l'ombre des pins parasols. La nature vous dit des choses qu'on entend pas ailleurs.... Je commence mon ouvrage, je sent qu'elle va m'inspirer."
Dimanche des Rameaux - "Je me suis levé avec le soleil et me suis installé à vingt pas des vagues. J'en suis à l'introduction du premier acte, au premier duo du bal et à la cantilène du frère Laurent. Quatre jours de travail ici en valent quarante à Paris"
10 avril - "Je me suis assis sous la terrasse de la villa au bord de mer.... J'entend en moi chanter mes personnages"
Dimanche de Pâques - " J'ai assisté à la grand-messe à Fréjus. Pendant l'élévation, la musique militaire à joué La Traviata. J'ai regretté de n'être pas l'évêque pour faire taire cette hérésie !"
23 avril - "La mer est pour moi une vraie collaboratrice. Ce matin, nous avons fait ensemble, elle et moi, une grosse partie du troisième acte."
29 avril - " Je suis dans le duo d'amour du quatrième acte. Il est 6 h 30 du matin, sous l'une des ruines de l'aqueduc de Fréjus."
2 mai - " Enfin je tient mon duo ! Je les entends Roméo et Juliette !"
Le 10 mai Gounod tombe malade. Son médecin vient le rejoindre de Paris et l'y ramène aussitôt. Dans la tète enfiévrée du compositeur, tournent des visions de lever de soleil à Saint Raphaël : "Ah lève toi soleil, fais pâlir les étoiles !..."
Cet air pour ténor sera l'un des plus beaux de Roméo et Juliette et de tout l'opéra français.
Renseignements d'après une publication de André Peyregne
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