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Je suis un curieux de naissance, un autodidacte. J'aime découvrir et pourquoi pas faire découvrir la photo, l'histoire, la science, la technique et surtout tous les ARTS. Si les sujets vous intéressent merci de me laisser un petit commentaire.Je peux faire des erreurs aussi il est évident que les critiques sont les bienvenues.

mercredi 16 mars 2016

Origine sport national

" L'imbécile ne sait ni lire ni nager" s'écrie Platon dans "les lois". De tous les peuples anciens, aucun n'a cultivé les "exercices du corps" avec autant d'ardeur que le peuple Grec. C'est surtout sous le règne du tyran Pisistrate au VI ème siècle avant J.C., que la gymnastique prend une place prépondérante dans la vie athénienne.


L'éducation physique et sportive est considérée comme la partie essentielle de la formation du jeune Athénien au même titre que la musique. Les palestres, réservées aux enfants, se multiplient, et tan-disque dans les gymnastes, hommes mûrs et athlètes rivalisent de zèle, on voit se presser chez le pédotribe, l’entraîneur des enfants, une jeunesse avide d'apprendre et d'acquérir les qualités physiques et sportives indispensables pour devenir un citoyen digne et respecté.



Les palestres sont essentiellement des terrains de sports de forme carrés. Sur un ou deux cotés, se trouvent des pièces couvertes jouant le rôle de vestiaires, de salles de repos munies de bancs, de bains, de magasins d'huiles et de sable.
Dans chaque palestre, une fontaine ou un puits sert aux ablutions du jeune sportif.
Ces palestres, ornées de bustes d'Hermès et d'Héraclès, peuvent servir à tous les exercices, sauf aux courses qui se pratiquent au stade.



La baguette du pédotribe

C'est dans cette enceinte que le pédotribe exerce sont autorité sur la jeunesse athénienne. On le reconnait de loin avec sa baguette fourchue utilisée a diriger les exercices et certainement a corriger les insoumis. De bonne heure, il semble que ce maître ait uni sinon la médecine, du moins l'hygiène au sport.
Ainsi, Hérédicos de Selymbria fut l'un des premiers, selon Platon, à donner l'exemple de la pratique de ces deux sciences.



L'huile, le sable et la flûte

Trois traits distinguent la gymnastique athénienne : la nudité complète de l'athlète (gymnos en grec signifie nu), l'habitude des onctions d'huile et l'accompagnement de la flûte pendant les exercices.
L'enfant, avant de pratiquer un exercice, se dénude complètement, se lave à grandes eaux, puis se frotte le corps tout entier d'huile et enfin se couvre de sable fin en provenance d'Egypte. Les grecs justifient cette pratique en affirmant que l'huile et le sable protègent le corps contre les coups et les intempéries. A la fin de l'exercice, l'enfant se décape le corps avec un racloir de bronze avant de se relaver.



Enfin il est certain que plusieurs joueurs de flûte sont attachés à chaque palestre. Ce sont généralement des esclaves qui servent dans cet emploi. Un grand nombre de vases représentent des athlètes s"exerçant au son de la flûte 
Elles assurent la régularité des mouvements et contribuent là a leur beauté



La lutte et la course

Le pentathlé, qui survie aujourd'hui sous le nom de pentathlon, est apparu dès le VIe siècle avant notre ère. Il comporte les cinq épreuves reines du sport grec, à savoir : la lutte, la course, le saut, le lancement du disque et celui du javelot. Dans les jeux grecs, il y a un concours de pentathlé pour les enfants.
La lutte est la plus ancienne et la plus estimée des disciplines : c'est elle qui a donné son nom (palé) à la palestre. Elle exige de la vigueur, de la souplesse, de la présence d'esprit et met en jeu tous les muscles à la fois.
Les lutteurs s"affrontent dans la boue et la poussière. Ils préparent eux-même leur terrain : avec une pioche, ils ameublissent le sol, puis y versent de l'eau pour former une boue glissante qui augmente la difficulté de l a lutte. Le but du lutteur est d'étendre son adversaire sur le dos et de lui faire toucher la terre des deux épaules. Pour être vainqueur, il faut arriver à ce résultat trois fois. Le principe est à peu près le même aujourd'hui dans la lutte gréco-romaine



La course est elle aussi très recherchée. les athlètes courent dans le sable pour augmenter la difficulté. Ils ont le choix entre quatre courses différentes : la course de vitesse de la longueur du stade (185 m), la course double ou diaule (2 stades), la course hippique d'une longueur de quatre stades et enfin la course de fond qui peut atteindre 24 stades, soit prés de 5000 m.
Contrairement à aujourd'hui les coureurs n'ont jamais un genou à terre au moment du départ, même dans la course de vitesse. Ils ont le torse penché en avant, les pieds très rapprochés l'un de l'autre.



Les sauts (voir mon article précédant) 



Le lancer du disque est très apprécié, car il d&développe les bras et exerce le coup d’œil. Le disque est un cercle plein, en bronze, de diamètre variable. Certains portent, en guise d'ornement, un oiseau peint ou ciselé représentant sans doute la rapidité avec laquelle ils fendent l'air. Comme dans les compétitions actuelles, le gagnant est celui qui a envoyé le disque le plus loin.



Le javelot demande autant d'adresse que de vigueur. Les concurrents doivent atteindre un but précis. Les lanceurs tiennent le javelot par le milieu, s'élevant à hauteur de l'oreille et le lancent après une course brève et rapide. Sur certains vases peints, on remarque que les lanceurs portent parfois un compas. Il servait sans doute à tracer, à la distance voulue, un cercle dans lequel le javelot devait aboutir.

L’ancêtre de la boxe.



Outre ces cinq épreuves fondamentales, les Grecs pratiquent deux exercices plus rudes, plus sanglants : le pugilat (ancêtre de la boxe) et le pancrace.
Pour le pugilat, les mains et les avant bras sont entourés de lanières de cuir, et même, selon l'historien G. Glotz, de cuir clouté. L'espace du combat n'est pas limité et il n'y a aucune interruption. La bataille se termine lorsque l'un des deux adversaires, épuisé, lève le bras pour signifier qu'il se rend.



Le pancrace est plus brutal encore. C'est un composé de lutte ordinaire et du pugilat. C'est pourquoi les doigt sont libres. Tous les coups sont permis ; il est simplement interdit d'enfoncer ses doigts dans les yeux de l'adversaire.
Harmonieux, le sport grec est aussi brutal "il faut les voir, écrit H.I. Marrou, sous le soleil et dans le vent qui soulève la poussière, la peau graissée, recouverte d'un enduit de terre colorée, sans parler des pancratistes qui se roulent dans la boue, tachée de sang". Du moins peut on espérer, en ce qui concerne les enfants, que le pédotribe veillait à éviter les excès selon les sages conseils d'Aristote.


mardi 15 mars 2016

Saut en longueur

En athlétisme le saut en longueur et sujet à record. Le record du monde masculin est la propriété de Mike Powell depuis 1991 avec un saut de 8m95. Pour les femmes il est de 7m52 par la russe Galina Chistyakova en 1988. En pensant qu'il n'y avait pas de dopage car certains athlètes n'hésitent pas à se doper pour améliorer leurs performances.


Les anciens grecs, inventeurs des "Jeux Olympiques" je ne sait s'ils se dopaient mais avaient trouvé une technique infaillible pour aller plus loin.

Aux Vème et IV ème siècle avant J.C., les grecs ne connaissaient guère que le saut en longueur. Pour s'alourdir, les sauteurs les sauteurs prennent dans chaque main une haltère en plomb. Sur plusieurs vases, on voit ainsi de jeunes Grecs munis d'haltères s'élançant vers des obstacles invisibles.


Ces athlètes n'augmentent pas seulement le poids du corps mais servent aussi à allonger le saut. Au moment de s'élancer, après une course d'élan, on projette les poids en avant d'un geste rapide tout en les tenant, ce qui fait retomber l'athlète plus loin que s'il eut été réduit à son propre poids. Phayllos de Crotone aurait ainsi franchi plus de 16 mètres


Un métier de fous : ligneur

En allant visiter l’île de Sein je suis passé tout près de ces intrépides marins pêchant le bar.


Le bar de ligne ou bar sauvage (en Provence le loup) possède un corps fusiforme argenté sur les côtés et gris argenté à bleuâtre sur le dos, des petites écailles (la ligne latérale en comporte de 62 à 74), deux nageoires dorsales distinctes (la première avec 8 à 10 épines, la seconde avec une épine et 12 ou 13 rayons mous), une nageoire anale munie de 3 épines et de 10 ou 12 rayons mous, un opercule pourvu sur son bord d'une tache noire diffuse et de 2 épines plates, une nageoire caudale modérément fourchue. Il peut atteindre 1 m de long pour un poids de 12 kg, mais des spécimens de 50 cm pour 1 kg sont plus courants. Mangeurs de crustacés ils se régalent dans les remous au milieu des rochers à fleur d’eau.


Filet de bar à ma façon
 A la pointe du raz on voit toute une ligne de rocher jusqu’à l’île de Sein avec quelques passes, beaucoup de remous même par temps calme, à gauche le phare de la Plate et à droite le phare de la Vieille  Le raz de Sein est une zone de navigation très dangereuse du fait du courant très violent généré par les marées qui s'intensifient avec les filets d'eau qui doivent converger entre la pointe du Raz et l’île de Sein : 7 nœuds pendant le flot, dirigé vers le Nord- Est, 6 nœuds pendant le jusant, dirigé vers le Sud-Ouest, pendant les marées en vives eaux de coefficient 100. Le courant lève, même par brise modérée, une mer très forte gênante y compris pour des navires d'un certain tonnage. Les guides de navigation recommandent d'attendre la renverse (ou l'étale), moment où le courant s'annule et la mer se calme, pour franchir le raz de Sein.




Les bateaux, pour la plupart basés à Audierne ne sont pas plus grands que nos pointus de Provence avec de la place pour le pêcheur, seul devant d’une main tenir sa cane pour pêcher et de l’autre tenir la barre et l’accélérateur de moteur surpuissant pour tenir le bateau tout proche des rocher au milieu des courants et de vagues venant dans tous les sens



 Par Marc Epstein, publié le 06/01/2014 

Entre les vagues du raz de Sein, les ligneurs bretons traquent leur proie et s'astreignent à respecter des techniques de pêche qui préservent la qualité de la chair du bar sauvage.
Sous le défilé des nuages, le bateau tangue et roule à la surface de la mer, vers l'avant puis l'arrière, comme un bouchon de liège. Au large de la pointe de Bretagne et à quelques dizaines de mètres du phare de la Vieille, surgi des rochers, imposant et austère, le chahut des flots et les tourbillons d'écume donnent le vertige.  
Dans le raz de Sein, l'un des endroits les plus beaux, les plus sauvages et les plus dangereux du littoral, les courants de la  Manche se jettent dans ceux de l'Atlantique. Au milieu des creux, une vingtaine de pêcheurs viennent débusquer un poisson recherché pour sa chair ferme et son goût subtil, mais réputé insaisissable, et de plus en plus rare : le bar. 
On les appelle les "ligneurs". Sur de petits bateaux, longs de 8 ou 10 mètres, un fil de pêche dans une main et la barre dans l'autre, ils se faufilent entre les vagues et traquent leur proie dans les remous, au plus près des rochers. Pas question de lancer un filet : les fonds sont trop peu profonds. Impossible, aussi, de travailler à plusieurs : debout dans son embarcation, ballotté par les flots, chaque ligneur doit être libre de ses mouvements, manoeuvrer en permanence et jouer du moteur surpuissant pour échapper aux déferlantes. Il y a, dans cette navigation, quelque chose du rodéo. 
Une exception à l'heure de la mécanisation. Avec leur image de cow-boys des mers, solitaires et virils, les ligneurs du raz de Sein suscitent l'admiration dans le milieu de la pêche marine. Une pointe de jalousie, aussi. Télégéniques et célébrés par les médias, ces maîtres artisans sont porteurs de rêve, d'autant que les meilleurs d'entre eux disposent de revenus confortables. 
 Le bon ligneur, lui, est un chasseur à l'affût : dans sa traque solitaire du bar, poisson noble par excellence, il ruse avec sa proie et interprète en permanence les éléments qui l'entourent afin de l'approcher au plus près. C'est fascinant. 
A bord de son bateau, Altaïr, soulevé par les flots, Ronan Thomas ne cesse de tourner la tête dans tous les sens, à la manière d'un animal. Il observe la direction du vent, les changements de luminosité, la surface de l'eau, la forme des vagues... Les nuées de goélands argentés et les glissades au fil de l'air des fous de Bassan, aux ailes longues et pointues, apportent, eux aussi, des renseignements précieux :"Les oiseaux sont nos amis, explique-t-il. Ce sont eux qui, souvent, nous indiquent où est le poisson."

 Voilà plus de quinze ans qu'il pêche dans le raz de Sein : "Au fil du temps, on apprend à connaître les lieux. Dans certains passages dangereux, à proximité d'un rocher, je sais qu'il faut compter les vagues, et attendre la quatrième pour avancer." Le pêcheur sélectionne la couleur des leurres, ces appâts factices en caoutchouc qu'il attache à sa ligne, en fonction de la météo et de l'état de la mer : au soleil du matin, les couleurs vives peuvent être d'une efficacité redoutable ; par temps gris, préférer les teintes plus neutres...  
"Tous les ans, nous devons acheter de nouveaux leurres, précise-t-il. A défaut, les poissons reconnaissent le subterfuge et pressentent le danger." 
Le bar a un appétit de carnassier, d'où le nom de "loup" qui lui est donné au sud de la Loire. Avec son corps allongé et sa grande tête, fendue d'une large bouche, c'est un prédateur habitué à la nage rapide dans les eaux agitées, même s'il apprécie, de temps à autre, le calme des étangs littoraux.  
"Dans les remous du raz de Sein, à la marée descendante, les bars se cachent derrière une crête rocheuse et attendent les crevettes, les crabes et les maquereaux, emportés par le courant, raconte Ronan Thomas. Parfois, je vois des petits poissons venir se coller à la coque du bateau, malgré le bruit du moteur, comme s'ils étaient terrifiés et cherchaient une protection." 
 A l'image des bars, qui nagent en banc et chassent en meute, les ligneurs, à bord de leurs embarcations, ont tendance à pêcher en groupe. Question de sécurité, car les bateaux peuvent chavirer, mais aussi de caractère.  
"Les ligneurs sont des solitaires, mais ils échangent beaucoup d'informations entre eux, remarque Gilles Bernard, secrétaire général de leur association. Celui qui réalise une bonne pêche peut être tenté, le lendemain, de retourner au même endroit tout seul.  
Mais il peut aussi partager le tuyau avec deux ou trois collègues, qui le feront profiter, plus tard, de leurs propres trouvailles. Au bout du compte, ce genre de coopération est plus avantageux. En fait, ils me font penser à une meute de loups : ils sont parfois très mordants les uns avec les autres, mais ils ont besoin de chasser ensemble." 
Les ligneurs saignent les bars pour les faire mourir vite, car il en va des poissons comme des boeufs à l'abattoir : un coup de stress, avant la mort, altère le goût de la chair.
Depuis le début des années 1990, les ligneurs professionnels de la pointe de Bretagne marquent leurs poissons avec une étiquette orange : d'un simple clic sur Internet, l'acheteur peut vérifier le nom du pêcheur qui a rapporté le poisson. 
Cette trouvaille a permis de mieux distinguer le bar pêché à la ligne du poisson d'élevage, ou pêché au filet. Mais ce n'est pas qu'une simple trouvaille de marketing. Car rien ne remplace un bar sauvage... L'explication tient, en particulier, aux conditions de mort de l'animal. Variables selon les techniques de pêche, elles jouent un rôle essentiel dans le goût. 
Une pêche au filet par un chalutier, par exemple, dure environ trois ou quatre heures. Un poisson capturé ainsi se débat longuement, parfois dans la vase et les pierres. Les bars, avec leurs épines dorsales aiguisées, se blessent entre eux. Or il en va des poissons comme des boeufs à l'abattoir : un coup de stress, avant la mort, altère la saveur de la chair. Pêché à la ligne, en revanche, l'animal est capturé vivant. A peine est-il remonté que les ligneurs le saignent, afin de le faire mourir rapidement, puis lui vident l'estomac à l'eau, si nécessaire, avant de l'envelopper dans un film de plastique, ou de le couvrir de glace et d'une toile de jute, pour éviter qu'il soit au contact de l'air. 
"Chaque pêcheur a sa propre technique, mais c'est un aspect essentiel de leur activité, souligne Gilles Bernard. Ceux qui travaillent trop vite sont sanctionnés par les mareyeurs, qui achètent moins cher les poissons traités avec peu de soin." 
Filet de bar à ma façon

De la ligne à la canne
Depuis quatre ou cinq ans, les ligneurs de la pointe de Bretagne font le même constat que tous les pêcheurs de bar : les poissons se raréfient et le poids moyen de chaque animal tend à diminuer. Confrontés à une baisse de leur chiffre d'affaires, les ligneurs multiplient les sorties en mer et, surtout, adoptent les techniques des plaisanciers. Les voici devenus fans des cannes à pêche en fibre de carbone et incollables sur les vertus du fil à pêche tressé. Autant d'accessoires longtemps associés aux touristes argentés, mais désormais indispensables pour débusquer le bar...