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Fréjus, Var, France
Je suis un curieux de naissance, un autodidacte. J'aime découvrir et pourquoi pas faire découvrir la photo, l'histoire, la science, la technique et surtout tous les ARTS. Si les sujets vous intéressent merci de me laisser un petit commentaire.Je peux faire des erreurs aussi il est évident que les critiques sont les bienvenues.

mercredi 25 mai 2011

Le pont de Bir-Hakeim

Le pont Bir Hakeim est un pont à deux étage. Dessous les bateaux, au premier les voitures et piétons et en haut le métro


La première version de l'ouvrage, une passerelle métallique piétonnière nommée passerelle de Passy, datait de l'exposition universelle de 1878.


Suite à un concours organisé en 1902, il a été reconstruit en 1905, sous la direction de Louis Biette, construit par Daydé & Pillé, et décoré par Camille-Jean Formigé, architecte de la Ville de Paris.
Il a été rebaptisé en 1948, en souvenir de la bataille de Bir Hakeim (livrée par le général Kœnig et les Forces françaises libres (FFL) en Libye en 1942).


Le 24 octobre 1975, Ismail Erez, ambassadeur de Turquie à Paris, et son chauffeur Talip Yener, y ont été assassinés par des terroristes arméniens, utilisant une arme à feu automatique



Pont Alexandre III

A Paris si vous voulez coucher sous les ponts je vous conseille le pont Alexandre III. C’est du luxe cinq étoiles 


Inauguré pour l'Exposition universelle de Paris en 1900, la première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie en 1896, et était destiné à symboliser l'amitié franco-russe, instaurée par la signature de l'alliance conclue en 1891 entre son père, le tsar Alexandre III (1845-1894) et le président de la République française Sadi Carnot




Construit dans l'axe de l'esplanade des Invalides, il conduit de celle-ci aux Petit et Grand Palais également construits pour l'exposition universelle.


Construit dans l'axe de l'esplanade des Invalides, il conduit de celle-ci aux Petit et Grand Palais également construits pour l'exposition universelle.





mardi 24 mai 2011

Cadran solaire

Sur la route du col de Vars quelques cadrans solaire rencontrés :


Le soleil se lève pour tous


Soleil Dieu


Sans le soleil je ne suis rien
Et toi sans Dieu tu ne peut rien


Tu accompagne le temps, nous les hommes

lundi 23 mai 2011

Canal Saint Martin

Au bord du canal Saint Martin
En musardant par ce beau matin
Je suis des yeux une péniche
Avec un chien devant sa niche


Au bord du canal Saint Martin
Je regarde l’eau qui s’écoule
Et, dans les écluses, roule
Comme une promenade de lambin


Contrastant avec  l’enfer urbain
D’une circulation affairée
Ici le temps s’écoule, léger
D’une manière plus humaine


La péniche avance lentement,
Au bord de l’écluse l’éclusier attend
Puis, enfermée dans le sas fermé
Il discute calmement avec le batelier


Peu à peu le bateau disparait
Alors, la porte aval s’ouvre.
Dix mètres plus bas apparait
La péniche qui reprend son cours


Alors tout est redevenu calme
Il n’y a plus que les pêcheurs
Et quelques promeneurs
On oubli la vie urbaine et son vacarme
                                                                          Caphadock


Parc de la Villette

Mon fils Béber étant accaparé par le monde des sciences, je continue le périple prévu tout seul. Laissant derrière moi les sciences, la Géode, le sous-marin et le Zénith je traverse le canal Saint Martin que je vais suivre. Mais avant .... en avant la musique.


Traversant le magnifique parc de la Villette, paradis des jeux pour les enfants j’arrive à la fontaine aux lions de Nubie, à l’entrée du parc de la Villette coté Pantin est de style égyptien Dessinée en 1811 par l’ingénieur Pierre Simon Girard (1765-1836), directeur des Eaux de Paris, elle était à l’époque alimentée par les eaux du canal de l’Ourcq. Mise en place quelque temps au centre de la nouvelle place, elle fut installée à la Villette dès 1867. Les lions, groupés deux par deux, ainsi que la vasque ancienne qui domine l’ouvrage ont été fondus au Creusot. Ils sont parmi les premiers exemples de l’utilisation de la fonte de fer dans la création des fontaines. Les assises en pierre, actuellement en place sont modernes.


 Du temps de l’existence des abattoirs, elle servait à abreuver les animaux avant que ceux-ci ne soient négociés dans la grande halle que l’on voit derrière


A côté la citée de la musique d’une architecture moderne


A l’intérieur, des instruments extraordinaires, des œuvres d’art et, cerise sur le gâteau devant la plupart un écouteur fournit à l’entrée nous fait écouter cet instrument. Plus impressionnant encore, comme au Palais de la Découverte, un ou plusieurs musiciens prennent place auprès d’instruments exposés et nous joue  les musiques adaptées  tout en ouvrant le dialogue avec les visiteurs.


jeudi 19 mai 2011

Le Palais de la découverte

Au rondpoint des Champs Elysées avec mon fils nous passons devant le Grand Palais. Un magnifique bassin attire notre attention.


Ce bassin datant de 1900 est l’œuvre de Raoul Larche


Il représente la Seine et ses affluents




Nous sommes alors à deux pas du Palais de la découverte. C’est pour moi un souvenir ineffaçable car à 25 ans habitant alors à Paris je faisais partie des « amis du Palais de la découverte ». C’est en ce lieu que ma curiosité s’est développée



J’explique à mon fils mon engouement pour les expériences pratiquées en ce lieu. Nous voyons le laser, la vulcanisation, l’électrochimie etc.



Cet extraordinaire puits de sciences à été créé par Jean Perrin en 1934 afin de montrer à tous les publics « la science en train de se faire ». Il s’agissait alors de « sortir la science des laboratoires », de faire participer le public à la naissance de la découverte des sciences, source principale du progrès. Paul Valéry en rédige alors une description enthousiaste que l'on peut trouver dans son recueil Regards sur le monde actuel.



Alors qu'il devait être éphémère et fermer après la fin de l'Exposition de 1937, le succès rencontré décida le gouvernement à le pérenniser par le décret du 8 avril 1938 qui le rattache à la Caisse nationale des sciences. Le 9 janvier 1940, un nouveau décret le rattache cette fois à l'université de Paris.



Si l’on peut intéresser aux sciences par des mises en situation et des manipulations expérimentales, un concept scientifique n’est pas toujours facile à comprendre. Aussi, le dialogue des jeunes avec un médiateur scientifique passionné est une aide précieuse et même souvent incontournable. Les démonstrations du Palais de la découverte -présentations par des médiateurs d’expériences réalisées en connivence avec le public- font participer les jeunes à une aventure qui leur donne souvent une nouvelle image de la science.



Le grand hall d’entrée est magnifique il est éclairé par cette belle verrière



De l’étage le sol n’est pas moins beau


Le lendemain avec mon fils nous allons visiter la « Citée des sciences » à la Villette qui n’existait pas du temps où je fréquentais  le Palais de la découverte.



Architecture moderne et autre ambiance. Ici c’est la science à l’état pur. Mon avis personnel est que c’est d’un niveau plus élevé mais pour moi assez ésotérique. Pas ou peu  d’expériences en direct  mais par écran interposé, peu de contact humain avec des chercheurs.


Mon fils ayant  préféré le moderne à l’ancien il y est resté toute la journée. Nous avions prévu de rentrer en suivant le canal. Pour ma part après avoir survolé le musée j’ai poursuivi le programme tout seul



lundi 16 mai 2011

Trianon

Puisque nous sommes dans le coin pourquoi ne pas aller voir les maisons secondaires de nos « chers » roi (onéreux) : les « HLM » du grand et petit Trianon.


Grand Trianon
La construction de ce bâtiment fut ordonnée par Louis XIV en 1687 et confiée à Jules Hardouin-Mansart. Cette «résidence très privée» lui permettait de passer un peu de temps avec sa maitresse, Madame de Maintenon. Napoléon y logea en 1809.


Salon des glaces
Cette salle du Conseil de Louis XIV, d'où l'on a une vue sur le Grand Canal, a conservé sa corniche et son décor de boiseries et de glaces enchâssées dans des guirlandes, datant de la période 1687-1689. Transformé en 1706, le salon deviendra le Grand Cabinet de Madame Mère, puis le Salon d'Etudes de l'impératrice Marie-Louise. Louis-Philippe lui restituera sa fonction de Cabinet du Conseil.





Chambre du roi ou de l’Impératrice
Cette pièce sera créée en 1691, à l'emplacement de quatre petites pièces de buffets, pour aménager une chambre destinée à Louis XIV, puis au Grand Dauphin. Divisée sous l'Empire pour former une chambre plus petite et un salon, elle sera destinée à Madame Mère en 1805, puis à l'impératrice Marie-Louise, et enfin à la reine Marie-Amélie.





Salon de famille du roi Louis Philippe
Cette pièce est formée de l'antichambre des Jeux et de la chambre du Sommeil, transformées sous l'Empire en salons des Officiers et des Princes. Elle sera réunie par Louis-Philippe, qui la destinera aux réunions de la famille royale et de ses invités de marque.



Salon des Malachites
Appelée Cabinet du Couchant à l'origine, cette pièce servira de chambre à la duchesse de Bourgogne. Devenue Salon de l'Empereur, elle hébergera les blocs de malachite de Sibérie envoyés par le tsar Alexandre Ier à Napoléon Ier, après la signature du traité de Tilsitt.




Galerie des Cotelle
Cette galerie, décorée vers 1690, porte le nom de l'auteur de la plupart des tableaux qui y figurent et qui représentent des vues des bosquets de Versailles et de Trianon, agrémentés de figures mythologiques. Le sculpteur Lespignola est l'auteur des enfants qui apparaissent dans les niches.




Petit Trianon
C'est sous l'impulsion de sa favorite, Madame de Pompadour, que le roi Louis XV fit ordonner la construction d'un petit Trianon. Le chantier, confié à Ange-Jacques Gabriel, dura 6 ans, de 1762 à 1768. Le lieu choisi pour cette nouvelle construction était l'ancien jardin botanique du Roi créé par Claude Richard. Mais Madame de Pompadour, celle à qui était destiné le château, mourut le 15 avril 1764, n'assistant pas à l'achèvement de son œuvre. C'est avec sa nouvelle favorite, Madame Du Barry, que Louis XV inaugura le Petit Trianon.


Salon de musique  de Marie Antoinette
A noter la fameuse harpe de Marie Antoinette




Cabinet des glaces mouvantes
Ce  cabinet doit  son nom  à un mécanisme qui,  faisant monter des glaces du plancher, pour occulter des fenêtres de ce petit cabinet d’angle,  permettait à la reine Marie-Antoinette  de s’isoler à volonté




samedi 14 mai 2011

Versailles

Quittons, provisoirement la Seine pour Versailles. Pour moi Versailles c'est un petit coin tranquille du parc loin des foules visitant le château. Je vais chez Marie-Antoinette.


Le Hameau de la Reine est une dépendance du Petit Trianon, dans le parc du château de Versailles, dans les Yvelines, en France. Ce hameau d'agrément a été commandé durant l'hiver 1782-1783 par la reine Marie-Antoinette qui souhaitait s'éloigner des contraintes de la cour de Versailles, avec la nostalgie d'une vie plus rustique, dans le décor d'un petit paradis où le théâtre et la fête lui feraient oublier son métier de reine. La construction en fut confiée à l'architecte Richard Mique sur l'inspiration du hameau de Chantilly et des dessins du peintre Hubert Robert.



Autour d'un étang artificiel pour la pêche à la carpe et au brochet, Richard Mique va faire ériger douze chaumières à pans de bois, d'inspiration normande ou flamande, dans la partie nord des jardins, aux abords du Petit Trianon et dans le prolongement du jardin anglais. Une ferme pour produire du lait et des œufs pour la reine, une tour en guise de phare, un colombier, un boudoir, une grange, un moulin sont ainsi construits, chaque bâtiment étant agrémenté d'un potager, d'un verger ou d'un jardin fleuri. La plus importante de ces maisons est la « Maison de la Reine » au centre du hameau et une maison est dédiée aux gardes.
Abandonné après la Révolution française, il a été rénové à la fin des années 1990 et sa visite a été ouverte au public.



Vie au hameau du temps de Marie-Antoinette
Cherchant un refuge dans la vie paysanne, la Reine n'hésitait pas à venir y traire des vaches ou des brebis soigneusement entretenues et lavées par les domestiques. Habillée en paysanne, en robe de mousseline et chapeau de paille, une légère badine à la main9, avec ses dames de compagnie, elle utilisait les seaux en porcelaine de Sèvres spécialement décorés à ses armoiries par la Manufacture Royale. L'endroit était complètement clos, par des grilles et des murs, et seuls les intimes de la Reine étaient autorisés à y accéder, ce qui ne manquait pas d'alimenter les rumeurs sur ce qui se déroulait au sein de ce domaine.



Pourtant, malgré son aspect idyllique, le hameau était une véritable exploitation agricole, parfaitement gérée par un fermier désigné par la Reine, avec ses vignes, champs, vergers et potagers qui produisaient fruits et légumes consommés par la table royale. Des animaux en provenance de Suisse, selon les instructions de la Reine, étaient élevés à la ferme. C'est pour cette raison qu'on appela souvent le lieu « le hameau suisse ».
Seuls les proches de la reine Marie-Antoinette sont autorisés à accéder au hameau. 



Maison de la Reine et billard

La maison de la Reine est située au centre du hameau. Elle est la seule à être couverte de tuiles avec la laiterie de propreté. Composée de deux étages, elle comprend au niveau supérieur le petit salon, dit aussi « salle des nobles », une antichambre en forme de « cabinet chinois » et le grand salon aux lambris tendus de tapisseries de style suisse brodées en laine et vannerie. Des six croisées de la pièce, la Reine peut aisément contrôler les travaux des champs et l'activité du hameau. L'accès se fait par l'escalier de la tour ronde. Au centre de la pièce est installé un clavecin sur lequel Marie-Antoinette aime à jouer. Au rez-de-chaussée, le bâtiment comprend un salon de trictrac et une salle à manger à simple dallage de pierre. Les chaises au dossier-lyre en acajou massif et garnies de maroquin vert ont été créées par Georges Jacob. 



 À gauche, un autre bâtiment abritant la salle de billard est relié à la maison de la Reine par une galerie de bois agrémentée de treilles et de douze cents pots de fleurs en faïence de Saint-Clément, marqués en bleu du chiffre de la Reine. À l'étage se trouve un petit appartement, qui semble avoir été habité par l'architecte des lieux Richard Mique et qui comprend cinq pièces dont une bibliothèque. Malgré l'apparence rustique des façades, l'ameublement et l'aménagement intérieurs sont luxueux et ont été créés par le menuisier Georges Jacob et l'ébéniste Jean-Henri Riesener.



Boudoir

Le boudoir fut à l'origine surnommé « petite maison de la Reine »16. Ces dimensions sont modestes, de 4,60 m par 5,20 m, c'est d'ailleurs la plus petite construction du hameau. Marie-Antoinette s'y retirait seule, dans le salon qui compose l'essentiel du lieu, à côté d'une simple garde-robe, au coin du feu d'une cheminée de marbre blanc statuaire décorée de brindilles de lierre. Son toit est recouvert de roseaux, et non de chaume16. Les boiseries étaient initialement de chêne de Hollande de couleur acajou, mais elles ont été remplacées lors du Second Empire. Les vitres sont en verre de Bohème. Un petit jardinet précède cette chaumière tapissée de vigne vierge. Le petit cours d'eau qui longe le boudoir marque la séparation des maisonnettes à l'usage de la Reine.



Tour de Marlborough

La tour de Marlborough, édifiée avec l'aspect d'un phare, vaguement moyenâgeux, est initialement nommée « tour de la Pêcherie ». Elle sert au stockage, dans son soubassement, des outils de pêche et des barques. Un étroit couloir permet de se rendre depuis la laiterie à cette pièce circulaire. Du pied de la tour, on monte et on descend des embarcations en bois de chêne peint en gris, pour les balades sur le « Grand lac » ou la pêche à la carpe ou au brochet. Sa partie haute sert à communiquer par signaux avec le château.
Le nom Marlborough est une référence à la berceuse Marlborough s'en va-t’en guerre, écrite en 1722 mais remise au goût du jour en 1782 grâce à Beaumarchais et sa reprise à la cour par la nourrice du dauphin, Geneviève Poitrine.
L'escalier de bois débillardé à limon courbe sur poteaux avec marches massives en chêne, qui entourait initialement la tour, avait disparu à la fin du XIXe siècle ; il a été reconstruit à l'identique en 200218 lors des travaux de restauration de l'ensemble.



Moulin

Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques, avec un charme pictural qui rappelle le rôle du peintre Hubert Robert dans la création du hameau. La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain. Le courant est si lent que même la roue initiale en chêne tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.



L'intérieur du bâtiment a reçu une décoration sobre mais soignée. Très délabré après la Révolution, le moulin est restauré de façon importante à partir de 1810. Comme toutes les constructions du hameau, sa fragilité impose des interventions régulières tout au long du XIXe siècle et du XXe siècle. En 1993, une restauration complète du bâtiment est menée sous la direction de Pierre-André Lablaude, architecte en chef des Monuments historiques. Le cabinet sur pilotis qui surmonte le bief, disparu vraisemblablement au début du XIXe siècle, est alors restitué, tout comme la roue, qui est la septième roue installée au moulin depuis la construction et qui, désormais mue par un moteur électrique, fait elle-même courir l'eau du ruisseau. Accolé au moulin, un lavoir, lui aussi maintes fois restauré, complète l'ensemble.



Réchauffoir

Le réchauffoir se situe en retrait, à l'arrière de la maison de la Reine. Il comprend les locaux nécessaires au service : une vaste cuisine, un fournil, un bûcher et un garde-manger, mais aussi la lingerie et l'argenterie. L'intérieur est constitué de pierres de taille et est éclairé par deux fenêtres. On peut y réchauffer les mets en provenance du château, mais on y cuisine aussi véritablement des plats destinés aux dîners donnés par la Reine dans sa Maison ou au moulin. Un grand fourneau de vingt-deux feux côtoie un four à pain et une cheminée-rôtissoire. Un placard est destiné à conserver la vaisselle royale, de porcelaine et d'argent. L'eau courante est fournie par une citerne présente dans la cour. Une petite pièce accolée est destinée à accueillir les valets de pied. Sous le Premier Empire, le réchauffoir retrouve sa fonction première lors des fêtes données en 1810 et 1811 pour l'impératrice Marie-Louise. Les derniers travaux de réfection datent de 1998.



Laiteries

À l'origine, il existe deux laiteries : la « laiterie de préparation », dans laquelle sont produits les crèmes et les fromages, est située à proximité de la tour. On y écrème le lait et on y bat le beurre. La Reine vient déguster les produits laitiers dans la seconde laiterie, nommée « laiterie de propreté », sur des tables de marbre blanc veiné disposées autour de la pièce et soutenues par quatorze consoles sculptées. On les lui sert dans des terrines à lait, brocs, tasses ou beurriers en porcelaine de Sèvres, fabriqués dans la manufacture protégée de la Reine, à Paris. Les sols sont aussi revêtus de marbre rouge et blanc et des filets d'eau s'écoulent dans de petites vasques afin d'entretenir la fraîcheur de la pièce. Les murs sont ornés d'un décor en trompe-l’œil. La laiterie de propreté est, avec la maison de la Reine, la seule chaumière à être couverte de tuiles, en raison de la fragilité de son plafond peint.


La première laiterie a été détruite sous le Premier Empire. Le mobilier d'origine de la laiterie de propreté a disparu lors de la Révolution française. Lors de la restauration commandée par Napoléon Ier en 1811, Aimable Boischard installa une nouvelle table de marbre comparable à celle qui avait été à l'origine créée par Le Prince. Le « N » qui ornait les pieds fut remplacé sous Louis XVIII par un « L ». Des têtes de bouquetins et des dauphins vinrent se substituer aux vasques originales de porcelaine décorées de filets bleus.



Ferme
La ferme est créée, légèrement à l'écart du hameau, pour y être une véritable exploitation. Les différents bâtiments qui la composent ont été construits de 1784 à 1789. Valy Bussard est le fermier désigné par la Reine pour conduire la ferme et la laiterie. Il arrive de Touraine le 14 juin 1785 et sa famille le rejoint en décembre. Un garçon laitier et un vacher viennent les assister dans l'exploitation Huit vaches et un taureau sont acquis en juin. Suivent des chèvres et des moutons. Un bouc à quatre cornes et une chèvre blanche arrivent le 30 avril 1786 en provenance de Bulle, en Suisse. Durant les vingt-deux jours de voyage, la chèvre avait mis bas deux petits chevreaux. La Reine avait commandé à Valy le bouc à la condition qu'il fût « blanc et pas méchant ». La Suisse est alors prise comme campagne modèle et fournit la majorité des animaux.
La majeure partie de l'ensemble est détruite sous le Premier Empire. La restitution complète de l'exploitation dans son état 1789 est lancée en 1992 et achevée en 2006.



Maison du Garde
La maison du garde, ou maison du gardien, est située au bord de l'eau. Son premier occupant fut le Suisse Jean Bersy, qui habita les lieux avec sa famille. On donna d'ailleurs à la chaumière le surnom de « maison du Suisse ». Non loin de là se trouvait un jeu de boules.