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Fréjus, Var, France
Je suis un curieux de naissance, un autodidacte. J'aime découvrir et pourquoi pas faire découvrir la photo, l'histoire, la science, la technique et surtout tous les ARTS. Si les sujets vous intéressent merci de me laisser un petit commentaire.Je peux faire des erreurs aussi il est évident que les critiques sont les bienvenues.

lundi 31 octobre 2011

Cornemuse à Belle Ile

Sauzon

La deuxième ville de Belle Ile est Sauzon forte de 877 habitants. C'est sur son territoire que se trouve la pointe des Poulins chère à Sarah Bernhardt mais aussi la grotte de l'Apothicairerie sur la cote sauvage


Cette grotte est appelée ainsi à cause des concrétion à l'intérieur qui font penser aux étagères d'un apothicaire.


Seulement, pour des raisons de sécurité la grotte est fermée aussi je me contente de photos prise du haut de la falaise


Bon! Quittons cette cote sauvage pour aller de l'autre cote sur la cote face à Quiberon et ou se trouve le petit port de Sauzon




Au passage, au bord de la route les deux seuls menhirs de l'île. Ils sont taillés dans de grands blocs de micaschiste local. Voila Jean




Et voila Jeanne. Mais le couple a du avoir quelques différents car il sont éloignés l'un de l'autre d'environ un kilomètre

Nous arrivons à Sauzon. Le port, bien défendu des vents dominants, a eu très tôt un rôle d'abri et, il y a 2000 ans, l'aber de Sauzon permet déjà aux bâtiments vénètes de s’abriter. Puis, à la suite de la décadence romaine (les Romains ont d' ailleurs laissé à Belle-île l'antique nom de Vindilis), les saxons, pillards des mers, font de Sauzon leur repaire.



Dès la fin du  IIIème siècle, les Saxons lançaient chaque année, sur l'océan, des milliers de barques montées par des pirates avides de pillage. Pendant plus de deux siècles et demi, l'aber de Sauzon, d'un accès facile et d'un abri très sûr, leur servit de base opérationnelle. De ce havre, ils se jetaient sur de nombreux sites de la côte continentale. Chargés de butin, ils revenaient au port où ils ont séjourné assez longtemps, puisqu’ 'ils ont laissé au bourg le nom que l'on connaît encore actuellement.

Les Bretons chassés de Grande-Bretagne, ont réellement marqué l'Armorique dès le IVè siècle, tout d' abord, en s’installant : ils receltisent la région, la christianisent en fondant des évêchés, et lui donnent leur nom : Bretagne. C’est de cette époque qu 'ont survécu les traditions, les noms de familles et les noms de lieux, et c'est aussi le cas pour Sauzon. Les habitants ont toujours préféré la pêche à la culture.


La paroisse créée en 1708 est érigée en commune du canton de Belle-Ile et du district d'Auray en 1790.

En 1831, le roi louis-Philippe accorde les crédits nécessaires à l'aménagement du port et en reconnaissance, le nom de Port-Philippe lui fut imposé en l'honneur du roi. Ce vocable ne fut jamais réellement adopté par la population si bien qu'en décembre1894, le conseil municipal, sous l'égide du maire Léandre le Gallen, demanda que Sauzon retrouve son nom authentique et en obtint le rétablissement le 10 avril 1895.



L'installation de trois conserveries de poissons à partir de 1843, confirme la vocation de port de pêche de Sauzon (qui comptait près de 130 chaloupes à cette époque) et correspond pour le bourg à une forte période d'activité et de développement, notamment urbain avec la construction ou la rénovation des maisons situées le long du quai, se caractérisant par leur structure à deux étages, trait typique des agglomérations côtières vouées à la pêche. Aujourd'hui, son rôle de port de plaisance se développe, et le port est l'une des escales préférées des plaisanciers du Golfe du Morbihan ou de plus loin (Anglais, Allemands, Hollandais...) et la commune reçoit lors de la période estivale de nombreux touristes, qui font de l’hôtellerie et du tourisme résidentiel une forte activité.
C'est le moment de retourner au Palais et prendre le bateau pour Port Navalo

Les soeurs Goadec

dimanche 30 octobre 2011

Le royaume de Penhoët

Nous allons remonter au nord de l'île, à la pointe des Poulins, rencontrer l'histoire qui hante les lieux. Ces lieux ont été la propriété de Sarah Bernhardt.



Pendant 26 ans, à l’exception de la guerre 1914-1918, l’actrice Sarah Bernhardt  a passé toutes ses vacances à Belle-Ile-en-Mer. Celle qui incarna Phèdre, Hamlet ou l’aiglon, qui fut si souvent Don Juan dans l’alcôve, inspira Nadar, Gustave Doré ou Georges Clairin et bouleversa les publics de la planète, joue à Belle-Ile l’un des plus beaux rôles de sa vie: celui de la dame de Penhoët, mère aimante et grand-mère attentionnée.
«Amis, je vous annonce cette chose importante: à cet instant, tout ce que vous voyez est à moi».


 En août1894, Sarah Bernhardt, en villégiature en Bretagne, se promène à Belle-Ile. Le « tout» dont elle parle avec emphase vient de provoquer un coup de cœur ravageur. Vingt ans auparavant, à la pointe du Raz, la tragédienne avait déjà senti, plus qu’ailleurs, ce que le qualificatif d’Hugolien signifie lorsqu’il s’applique à un paysage. Mais là, devant cet écrin de roches noires, où le bleu-vert de la mer fait contraste, face à ce fort, blotti dans un repli de dune, elle a trouvé à qui parler. La sauvage dramaturgie de cette scène naturelle, où les goélands semblent déclamer, ne peut que la séduire.



Le 11 novembre suivant, l’affaire est conclue. Sarah  Bernhardt, âgée de cinquante ans, usée par une carrière menée tambour battant, a trouvé ce qui va être, 26 ans durant, son jardin secret au paradis terrestre. Construits à l’épreuve des bombes, les murs épais de l’ancien fort tamisent le bruit et la fureur d’une planète qui a souvent semblé trop petite à cette femme infatigable.


la plage



À Belle-Ile, la comédienne est regardée comme une étrange reine qui, l’été venu, débarque dans son royaume avec une kyrielle d’amis, de domestiques, de membres de sa famille et d’animaux. Une caravane baptisée ménagerie par les Bellilois. Sur place, la singularité est la règle du jeu, qu’il s’agisse du court de tennis bleu, des escaliers taillés dans la roche, des tenues extravagantes de la grande Sarah. Le train de vie est princier. Écrivains, musiciens, peintres, soupirants se bousculent. Le roi d’Angleterre, Édouard VII, lui fait même l’honneur de sa présence. Tout est grandiose, excessivement «people» avant l’heure.

 le petit débarcadère

La villa Lysiane que Sarah Bernhardt fit construire pour sa fille et la Maison des cinq continents, destinée à son fils Maurice, qui abrite aujourd’hui un musée très ingénieux. Un bonheur ne venant jamais seul, c’est la voix grave de Fanny Ardant qui fait le récit de cet hommage à la villégiature estivale, imaginé par le Conservatoire du littoral. Propriétaire du site, il est aussi l’opérateur de sa mise en valeur depuis l’an 2000.

maison de Sarah et à gauche la maison des 5 continents. 

Le fameux rocher source de bons mots de l'actrice.  Un peintre est en train de saisir l'endroit

… On imagine la nostalgie et la tristesse qui l’ont saisie en septembre1922. Diminuée physiquement, amputée d’une jambe et malade des reins, sentant la fin proche, elle s’est résignée à vendre sa propriété. Une dernière fois, elle s’est retournée pour saluer la pointe des Poulains. Une ultime fois, elle a regardé ce qui fut le plus beau théâtre de sa vie.
Exprimant le désir d’être enterrée sur son île elle n’eut pas cette chance et c’est au cimetière du Père Lachaise, à Paris que l’on peut voir sa tombe.



vendredi 28 octobre 2011

Port Coton

Une balade sur l'île s'impose. Le Palais fait face à la cote bretonne aussi la "Cote sauvage" face à l'Atlantique m'intrigue. Une dizaine de kilomètres en car et j'arrive sur une falaise dominant l'océan.


Ma première pensée est : finalement il n'y a qu'à plonger pour arriver en Amérique et l'océan n'est pas plus tourmenté et gris que ma mer bleue.


Arrivé au bord de la falaise un spectacle grandiose m'attend. D'immenses rochers pointus et acérés me font penser à des tableaux de Monet vus lors de mes pérégrinations antérieures. 




Je cours aux renseignements généraux d'internet et découvre que le 12 septembre 1886, Claude Monet débarque au port de Le Palais, à Belle-Île. Il y séjournera dix semaines.
"Je suis dans un pays superbe de sauvagerie, un amoncellement de rochers terrible et une mer invraisemblable de couleurs ; enfin je suis très emballé quoique ayant bien du mal, car j'étais habitué à peindre la Manche et j'avais forcément ma routine, mais l'Océan, c'est tout autre chose" (lettre de Monet à Gustave Caillebotte).


Belle-île est restée peu visitée par les artistes et les écrivains du XIXe siècle. Monet, qui cherche à se confronter à des paysages différents, à d'autres atmosphères y réside du 12 septembre au 25 novembre 1886. Il se montre d'abord décontenancé par une nature peu facile à apprivoiser, le temps sans cesse changeant, les difficultés d'accès aux sites qui l'intéressent. Mais les falaises à pic, les surplombs vertigineux n'effraient pas l'artiste, qui plante son chevalet au bord du vide et se tient obstinément devant les motifs qu'il a choisis.



Monet consacre aux îles de Port Donnant son art qui lui permet de donner plus d'ampleur au choc, à la bataille que se livrent les rochers et la mer. L'espace est suggéré par l'échelonnement des roches. L'horizon, placé très haut, laisse peu de place au ciel, selon les procédés de l'estampe japonaise qui se trouvent en affinité avec l'esthétique impressionniste. L'extraordinaire vibration atmosphérique marine est rendue à l'aide de couleurs intenses. Bleus, verts, violets parcourent une mer frangée de blanc, avec des touches plates et larges ou verticales, arrondies, en accents circonflexes, en virgules, agitées mais dominées. C'est une facture nouvelle, très différente de celle de la période normande de Monet, plus appropriée à cette île grandiose où tout échappe à l'homme.



mardi 25 octobre 2011

Le Palais

Arrivée au petit port. Belle Ile en Mer est l'ile la plus grande île de Bretagne (83 km²), longue de 20 km, elle s'étend jusqu'à 9 km dans sa plus grande largeur et s'élève jusqu'à 71 m au-dessus de la mer. Elle est distante de 15 km de Quiberon. C'est la seule aussi à avoir de l'eau douce à profusion


Des quatre communes qui forment le canton de Belle-Île-en-Mer, Le Palais est la plus importante. Si la ville s’est développée plus que les trois autres, c’est avant tout en raison de son port qui a l’avantage, sur les autres ports de l’île, d’être protégé par une fortification. Sur le territoire de la commune, peu de vestiges de la période préhistorique subsistent. A cette époque, le niveau de la mer, bien plus bas qu’aujourd’hui, ne faisait pas de Belle-Ile une île. Deux menhirs subsistent nommés Jean et Jeanne, les autres ont été détruits et ont servis à faire des pierres.  L’installation de moines bénédictins à qui le duc de Bretagne Geoffroy Ier l’offre en l’an 1006, marque le début de nos connaissances sur Palais et Belle-Île : l’établissement d’un prieuré au fond du port, près de l’endroit où la première ville du Palais va se construire, ainsi que la construction des premières défenses contre les pirates et autres envahisseurs. Les seigneurs successifs de l’île en font le siège de leur seigneurie


- la famille des Gondi (1584-1658), qui est à l’origine du développement de la ville et de son économie, favorisant la pêche en particulier et le commerce des sardines pressées 

- le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet (1658-1661) qui, en peu de temps, et sans jamais venir à Belle-Île, fait aménager le port, moderniser la citadelle et établir un hôpital pour les pauvres 
- Louis XIV qui- poursuit la défense du Palais en demandant au maréchal Vauban de transformer la citadelle et d’aménager les fortifications des côtes.


En 1761, sous Louis XV, l’île tombe aux mains de la Grande-Bretagne et devient « anglaise » pendant deux ans. Lors du retour de Belle-Île à la France; la population s’augmente par l’arrivée de plus de 70 familles acadiennes déportées en Grande Bretagne. Réparties dans l’île ; 20 de ces familles sont installées dans les villages du Palais. Les terres de l’île, qui appartenaient en totalité aux seigneurs successifs, sont partagées entre tous les anciens agriculteurs et les nouveaux arrivants, créant une véritable révolution agraire.


Sous les guerres de la Révolution et de l’Empire, les activités du Palais sont presqu’exclusivement militaires. Le blocus permanent des côtes s’oppose à l’activité des pêcheurs du Palais et à l’approvisionnement de toute l’île ; le nombre de militaires (près de 10 000 en 1794) épuise les ressources agricoles. La construction de l’enceinte de ville du Palais, de 1803 à 1814, perturbe complètement la vie des habitants.


Le XIXe siècle marque le début du grand développement économique de l’île :
- ville de garnison jusqu’en 1920, Le Palais profite de la présence d’une population militaire qui développe son commerce ; chaque fois qu’une menace de voir la garnison diminuer, les commerçants et les autorités municipales protestent…
- au milieu du siècle, les conserveries se multiplient ; sur la commune du Palais, on en trouve dix en 1882 sur les douze de l’île, devenant la capitale des conserveries du Morbihan 


- les chantiers navals, établis au fond du port, construisent de nombreuses embarcations de pêche pour toute la région 
- la présence de prisonniers militaires, l’internement de prisonniers politiques, à partir de la Révolution de 1848 (Barbès, Blanqui, et de nombreux autres sont alors incarcérés dans une prison construite pour eux) seront suivis par d’autres, en particulier après le coup d’État de 1852, puis la répression de la Commune suivie de l’incarcération de prisonniers allemands de la guerre de 1870, avant la création d’une prison pour jeunes délinquants en 1880 : la Colonie pénitentiaire.


Aujourd’hui, dans Palais, les touristes ont remplacé les militaires et les prisonniers ; les bateaux de plaisance ont pris la place des centaines de sardiniers d’autrefois, et les randonneurs parcourent les sites touristiques réservés jusqu’alors aux loueurs ou propriétaires de calèches.

Vers Belle Ile

Aujourd'hui cap sur Belle Ile en mer.
A "Port Navalo" un bateau nous attend. Il a pour nom "le Palais"
Tout un programme puisque le principal port de Belle Ile est justement "le Palais"




C'est parti nous sortons de l'entrée du golfe du Morbihan et quittons la cote de la péninsule de Rhuys






A tribord (droite) la petite île, réserve ornithologique de Méaban




Nous arrivons en vue de l'île d'Houat et son chapelet d’îlots qui rejoint la presqu'île de Quiberon
Nous passons à tribord de l'île de Houat et à bâbord de l'îlot de Valhuec, c'est le passage du Béniguet




L'Atlantique étant plus calme que la Méditerranée notre vedette taille allègrement sa route




Droit devant Belle Ile commence à se dessiner




On arrive au port du Palais principal port de l'île, objet du prochain article de mon périple. 




dimanche 23 octobre 2011

Pointe de Bilgroix

Ne connaissant ni la Manche ni l'Atlantique et leurs fameuses marrées, c'est avec cette idée que j'ai préparé mon voyage. Chez moi au bord de la "Grande Bleue" les marrées sont si petites qu'il faut prendre des repères très précis pour se rendre compte qu'il y en a. J'ai, bien sur, vue des reportages et lu des livres mais quelle est la réalité ?


Je me rend, donc au bout de la péninsule de Rhuys, c'est le matin et en passant au bord de la plage et le petit port de Port Navalo je prend cette photo à contre jour. C'est la marrée basse la luminosité du ciel fait briller la partie de la grève encore humide et les bateaux sont déjà à sec.


Arrivé à la pointe de Bilgroix je pense voir un menhir mais en faisant le tour c'est la statue de Sainte Anne érigée en 1988 car cette sainte est vénérée ici depuis 1673.


Levant la tête je vois, de l'autre coté de la passe la péninsule de Locmariaquer qui ferme l'autre coté du golfe du Morbihan


Au bout il y a une borne en béton et je me permet d'y aller à pied et sur les rocher il y a ce que l'on appelle chez nous des "arapèdes" ou patèle ou chapeau chinois à par que chez nous elles font 1 ou 2cm de diamètre alors qu'ici c'est facilement 5cm. J'ai cassé la pointe de mon couteau et je ne l'ai pas eue.


Ce qui m'a le plus impressionné c'est le courant. Cette photo a été prise alors que cote océan et coté golfe il s'agit d'une mer d'huile. Ce sont là les remous de l'eau du golfe du Morbihan se déversant, à marrée basse dans l'océan


Revenant en fin d'après midi au même endroit la marrée étant montée il m'est impossible de rejoindre ma borne en béton, même à la nage car le courant est impressionnant


La preuve sur la photo on voit nettement les traînées d'eau sur les rocher aller vers l'intérieur du golfe contrairement à tout à l'heure elles allaient vers l'extérieur.
En rentrant à la maison je passe par la plage et le petit port de "Port Navalo"


La photo est prise du même endroit que le matin. Le contre jour a disparu, la plage aussi et les bateaux sont à flot quant aux pécheurs ils taquinent le loup. Oh! pardon ! le bar.

Arzon

Arrivée à Arzon le 29 septembre 2011 et emménagement de la résidence que j'ai louée.


C'est un grand bungalow (f3) dans un grand parc près d'Arzon au bout de la presqu’île de Rhuys qui ferme le golfe du Morbihan .


Le parc a de grands arbres et de nombreux jeux (piscine, golf miniature, tennis etc)


Un petit chemin de 200m mène à la mer, pardon l'océan, et surprise en chemin un petit oiseau


L'immense plage apparaît alors