Invité par une de mes filles fraîchement débarqué à Paris, j'arrive un soir par le train.
Arrivé à l'appartement, à Suresnes, une surprise. Une vue panoramique s'ouvre à moi.
A gauche la Défense
Tournant vers la droite, au fond et au milieu Montmartre et le Sacré Coeur, puis une tour toute seule c'est l’hôtel du Palais des Congrès porte Maillot
Ensuite, évidemment, la tour Eiffel et la tour Montparnasse.
A leur pied une grande forêt, le Bois de Boulogne
La nuit venue la tour Eiffel brille de mille feux et scintille, quant à la tour Montparnasse elle est couronnée de bleu. C'est féerique ce que ne donne pas ma photo que je n'ai pas réussi à ---réussir---
Le lendemain matin un rayon de soleil illumine le panorama. Les tours de la Défense ressortent et à l’extrême droite la première tour du quartier et de Paris qui s'appelait, alors, la tour Nobel tout près du pont de Neuilly. Cette tour qui porte maintenant le nom de "tour initiale" je l'ai bien connu car en 68 lors de sa construction j'ai participé à la pose de tous les joints d'étanchéité autour des vitres. L'ingénieur Jean Prouvé conçut la façade de verre du bâtiment. La tour utilise des vitres courbes sur chacune de ses arêtes verticales, procédé qui, au moment de la construction du bâtiment, était globalement inconnu en France ; les vitres furent importées des Etats-Unis
Il me vient une petite anecdote qui m'a fait beaucoup rire :
A l'époque ce genre d'immeuble tout en vitres était inconnu et dans les bureaux du haut les secrétaires ayant le vertige en voyant le sol à leur pied plus de 100 mètres en dessous refusèrent de venir travailler. Une démonstration s'imposait.
Un ou deux jours plus tard, devant le personnel récalcitrant des bureaux agglutiné à l'entrée de la grande salle de réception au sommet de la tour et se tenant, tremblant le plus loin possible des vitres, un homme arrive. La trentaine d'années, 2 mètres de haut, 130 ou 140 kg genre pilier de rugby, le tout bien mit costume cravate, l'air absent, sans dire un mot il enlève sa veste calmement et d'un coup traverse la pièce en courant et se jette sur une vitre. Le bruit du choc résonne alors que la vitre n'a pas bronché. Un peu groggy, sérieux et en silence il est revenu remettre sa veste et est parti. Parmi l'assistance les discussions sont parties bon train et ont été convaincu que les vitres étaient aussi solides que les murs en béton. Le travail a, alors, reprit en toute sérénité.
Il me vient une petite anecdote qui m'a fait beaucoup rire :
A l'époque ce genre d'immeuble tout en vitres était inconnu et dans les bureaux du haut les secrétaires ayant le vertige en voyant le sol à leur pied plus de 100 mètres en dessous refusèrent de venir travailler. Une démonstration s'imposait.
Un ou deux jours plus tard, devant le personnel récalcitrant des bureaux agglutiné à l'entrée de la grande salle de réception au sommet de la tour et se tenant, tremblant le plus loin possible des vitres, un homme arrive. La trentaine d'années, 2 mètres de haut, 130 ou 140 kg genre pilier de rugby, le tout bien mit costume cravate, l'air absent, sans dire un mot il enlève sa veste calmement et d'un coup traverse la pièce en courant et se jette sur une vitre. Le bruit du choc résonne alors que la vitre n'a pas bronché. Un peu groggy, sérieux et en silence il est revenu remettre sa veste et est parti. Parmi l'assistance les discussions sont parties bon train et ont été convaincu que les vitres étaient aussi solides que les murs en béton. Le travail a, alors, reprit en toute sérénité.
Je crois, aussi que c'est
la première fois que les laveurs de vitres bénéficiaient d'une nacelle
entièrement automatique. Elle consistait en un
chariot-treuil électrique posé sur un rail qui faisait le tour du
toit de l'immeuble. Les câbles de la nacelle étaient fixés au treuil
du chariot ce qui permettait de monter ou descendre, aller à droite ou à gauche
sans efforts. Seul hic au tableau en cas de panne de courant
une manœuvre de secours était prévue sous la forme d'un gros moulinet
de canne à pêche et il fallait mouliner sec pour monter ou descendre de
quelques centimètres. Résultat si on était en panne à mi-hauteur, comme il n'y
avait pas de fenêtre ouvrante il fallait au moins une demi-journée
pour atteindre le haut ou le bas sans parler de l'état des poignets
quel point de vue!
RépondreSupprimerUne belle fenêtre sur Paris (à condition de ne pas avoir le vertige!)
Merci Eimelle pas de vertige à avoir la fenêtre est au quatrième d'un petit immeuble sans vis-à-vis
RépondreSupprimerAu premières loges Bernard pour un beau reportage bien présenté et qu'il est bon de relire pour se remettre en mémoire notre patrimoine
RépondreSupprimerMerci à vous
Oui Arlette je dois dire que le matin se lever en embrassant tout Paris et le soir faire des clins d'oeil avec la "Tour Eiffel" c'est le pied
SupprimerSituation dominante et vue magnifique et aérienne sur la ville... Cela doit te changer bigrement de la Méditerranée !
RépondreSupprimerAu moins, à Paris, les laveurs de vitres ne sont pas au chaumage.
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee
Merci Christine ce qui change surtout c'est la luminosité et pureté du ciel car sur la cote nous avons aussi des situations dominantes
SupprimerA 20 ans à Paris je travaillais dans l’étanchéité et tout se faisait au moufle (flèche de l'église de Draveil, relais de télévision au sommet de la tour Eiffel etc) les déplacements étaient plus pénible que le travail alors qu'à la tour Nobel tout était électrique