Est il possible de passer par Albi sans aller visiter le musée "Toulous Lautrec" au palais de la Berbie ?
Pourtant pour moi Toulouse Lautrec n'était pas un peintre recommandable car de mauvaise vie dans les bas-fonds de Paris . Comme quoi il est bête d'avoir des à prioris
Lautrec par Lautrec photomontage par Maurice Guibert 1890
Ce peintre issu d'un milieu de grands hobereaux provinciaux naît le 24 novembre 1864 dans l'hôtel familial du Bosc à Albi. Ses parents étant cousin, ce mariage consanguin va être un sérieux handicap pour le jeune Henri. Sa maladie congénitale est à l'origine de sa faiblesse osseuse, de sa grosse tête pour un petit corps et de la déformation des traits qui l'enlaidie à l'adolescence. Il ne pourra plus chevaucher et chasser avec son père et trouvera un éxutoire dans le dessin. Mal dans sa peau il commence à signer ses œuvres "LOST". C'est René Princeteau, artiste sourd et muet, qui commence à le guider et ils sont d'autant plus proche que frappés dans leur corps et vont croquer des scènes rurales de leur région
Lorsque je visite un musée je le fait généralement en deux fois : une première assez rapide pour visualiser les lieux et la deuxième pour approfondir.
J'ai d'abord été attiré par cette tête de cheval intitulé : "Cheval blanc "Gazelle"" de 1881. C'est une huile sur toile (49,5x56)
Puis cette tête de chien "Tête de chien courant" de 1880 huile sur bois (23,4x14)
Devant l'expression de ces deux tableaux, impressionné j'ai eu envie d'approfondir l'œuvre de ce peintre
Henri croque sur le vif des scènes d'attelage et des chevaux. Parmi ceux-ci "Artilleur sellant son cheval"est exécuté au château du Bosc durant l'été alors que des soldats manœuvraient près du domaine. Ce tableau peint d'une touche brève et nerveuse fait pressentir la spontanéité du geste et le dynamisme qui guidera son pinceau.
Durant le mois d'été passé à Céleyran, prenant pour modèle les ouvriers agricoles du domaine, il les peint en plein air traitant les paysages dans des tonalités claires et raffinées tendant à réunir la touche impressionniste à un naturalisme rural. La silhouette trapue du "Travailleur à Céleyran" est évoqué avec un réalisme simple et fidèle.
Le jeune paysan nommé "Routy" est l'un de ses modèles de prédilection, et sa robuste carrure, le caractère renfermé et volontaire de son visage sont restitués. La position du Routy, vu en contre plongée, se détachant sur une ligne d'horizon surélevée,annonce les mises en page que Lautrec reprendra par la suite
Le viaduc du Castelviel à Albi 1880 (huile sur bois 14x23,4)
Toulouse Lautrec écrivait :"J'ai taché de faire vrai et non pas idéal. C'est un défaut, peut être,car les verrues ne trouvent pas grâce devant moi et j'aime à les agrémenter de poils folâtres, à les arrondir et à leur mettre un bout luisant."
Albi étant le pays du pastel je vais donc entamer la partie parisienne des œuvres du peintre par ce pastel de 1894 (111x132) "Au salon de la rue des Moulins, lupanar notoire de Paris. C'est une partie d'une peinture maitresse d'Henri qui est une huile sur toile . La mise en espace décentrée et les plans successifs créés dans le tableau amène le regard à pénétrer dans la scène qui traduit l'enfermement des pensionnaires qui attendent un possible client. Leurs regards ne se croisent jamais. Il émane de cette œuvre un sentiment lourd et morne très éloigné de l'idée que l'on aurait cru pouvoir associer à ce lieu de plaisirs
Ce tableau "Deux femmes demi nues de dos" (peinture à l'essence sur carton de 1894) toujours dans l'antre de la rue des Moulins traduit l'attente soumise et résignée des femmes avant l'inspection médicale légale. Dépassant un témoignage uniquement naturiste, Lautrec efface l'individualité des filles en les évoquant de dos, et écarte la réalité de la scène pour la recomposer, allant jusqu'à transformer la première des deux silhouettes en une image plate et sans modelé
Enfin pour terminer, mais on pourrait encore passer des heures sur la richesse des œuvres de ce peintre malgré sa coute vie, dans la lignée des estampes alors à la mode "Yvette Guilbert" (fusain rehaussé de peinture à l'essence sur papier de 1894)
Bonjour à vous Capitaine, je voulais vous dire combien j'avais apprécié votre reportage sur Albi, ville que j'ai aimée et cela sans relation avec le peintre Lautrec, elle est pour moi la Ville, celle qui marque mon coeur; quant à Toulouse Lautrec, je l'admire pour sa moralité des plus juste et des des plus honorable, mais surtout peu de peintres français peuvent l'égaler,merci d'avoir écrit sur ce génie d'humanité; thibault
RépondreSupprimerMerci Thige pour votre intérêt à la ville d'Albi, ville que j'ai découvert ainsi que Toulouse Lautrec que je connaissait comme beaucoup c'est à dire pas beaucoup d'ailleurs je vais bientôt finir cet article par le coté parisien de son œuvre.
RépondreSupprimerPour Albi 3 sujets restent à finaliser : Église et cloître Saint Salvi, dans les rues d'Albi et le parc Rochegude
Bonjour et merci pour ce super article sur le Musée Toulouse Lautrec
RépondreSupprimerJe me permets de vous écrire pour vous informer que le Musée Toulouse-Lautrec de la ville d’Albi s’est maintenant dotée d’une page Facebook. (http://www.facebook.com/MuseeToulouseLautrec) Nous espérons réunir toute la communauté des amateurs de Toulouse-Lautrec et partager ainsi notre passion sur la vie de l’artiste et son œuvre.
Sur notre page, vous trouverez une multitude d’infos sur l’artiste, des photos du Musée et de plusieurs œuvres parmi les milliers que nous avons dans notre collection, la plus importante au monde sur Toulouse-Lautrec.
De plus, à l’occasion de la réouverture du Musée après 10 ans de travaux et 3 mois de fermeture, nous proposons aux internautes d’assister à l’inauguration le 31 mars depuis notre page Facebook grâce à un dispositif exceptionnel mise en place : vidéos, photos et commentaires seront publiés sur la page tout au long de l’événement.
Nous souhaitons faire de cette page un lieu d’échanges et discussion autour des œuvres de Toulouse-Lautrec, et pouvoir informer les fans des actualités du Musée.
Nous espérons vous compter parmi nos fans, et que vous relaierez l’info sur votre site, et dans votre entourage.
Bien cordialement,
Thibault Gandon
Merci j'ai été émerveillé par ce peintre que je connaissais mal et la ville d'Albi pour moi inconnue mais je reviendrai y passer 3 ou 4 jours
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