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Je suis un curieux de naissance, un autodidacte. J'aime découvrir et pourquoi pas faire découvrir la photo, l'histoire, la science, la technique et surtout tous les ARTS. Si les sujets vous intéressent merci de me laisser un petit commentaire.Je peux faire des erreurs aussi il est évident que les critiques sont les bienvenues.

samedi 24 mars 2012

La Méduse

La frégate « La Méduse » venant de l’île d’Aix allant au Sénégal s’échoue au large de la Mauritanie le 2 juillet 1816. Les chaloupes étant insuffisantes l’équipage construit un radeau pour le reste des marins. Le radeau va dériver jusqu’au 4 septembre non sans qu’il y ai des scènes de cannibalisme (seule une dizaine de marins survivront). L’affaire ressemblant étrangement  à celle du « Costa Concordia » le procès eut un retentissement international  et émut le peintre Théodore Géricault  (1791-1824) au point qui voulut immortaliser l’évènement par un gigantesque tableau. 


Une frégate

Voila deux esquisses montrant ce que le tableau final  censurera. tout d'abord  "Scène de cannibalisme sur le radeau de la Méduse" (crayon noir, sépia, aquarelle et gouache 38,5x28,5). Censuré à cause des signes extrême de violence sang et cannibalisme. 


L'autre esquisse censurée montre plusieurs sabres levés pour frapper et un officier au regard presque extatique serrant dans son poing la lame brisée dont la pointe reste fichée dans la poitrine de sa victime.


Au fil des esquisses le bateau sauveur en direction duquel on brandit des linges dérisoires est représenté de plus en plus petit jusqu'à n'être plus qu'un point infime dans l'immensité du tableau. Est ce la juxtaposition de l'image et du néant ?


On retrouvera cette "Etude de personnage couche" (crayon noir sur papier 28,8x20) sur le tableau final


Autour de cet homme affalé la poutre et les liens évoquent un Christ déposé


Autre détail, cet homme le bras en l'air est Alexandre Corréard ingénieur de la Méduse qui posa pour son propre portrait en naufragé au pied du mat le bras tendu vers l’horizon. Le regard renoncé dément le geste d'espoir de la main.


A chacune de mes visites au Louvre je ne manque jamais  un "arrêt-découverte" devant ce chef d'oeuvre 




4 commentaires:

  1. A revoir effectivement d'un autre oeil Merci Bernard pour toutes ces précisions

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  2. A mon sens la base de l'art est là
    il y a ce que l'on ne voit pas et que l'on devrai voir,
    ce que l'on entend pas et que l'on devrai entende.

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  3. Voilà un tableau que je regarderai d'un tout autre oeil désormais Caphadock!

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