Le baptistère de Venasque apparait imbriqué et comme servant en partie de soubassement au presbytère qui date du XIIIème siècle
L’abside nord est occupé par un autel, trouvé sur place, est peut être un réemploi païen. Il est analogue aux tables-autels chrétiennes des IVème et Vème siècle. Des trous ont été pratiqués dans la voute de cette abside. Ils permettent d’améliorer l’acoustique de cet édifice. Dès l’époque romaine on plaçait ainsi des vases résonateurs en poterie très fine.
Dans cette abside certains chapiteaux à cannelures et entrelacs pourraient dater de l’époque mérovingienne. En voici trois exemples.
Dans une niche la statue de Saint Siffrein moine de l’abbaye de Lérins (île Saint Honorat à Canne) devenu évêque de Venasque la fin du VIème siècle, fit construire plusieurs églises à Venasque dont une dédiée à Saint Jean Baptiste, nom donné aux baptistères d’alors)
La cuve, qui devait être couverte de mosaïques, comporte huit cotés. Le nombre huit est symbolique de la Résurrection du Christ, le dimanche de Pâques. Le baptisé qui descend dans la cuve est « plongé » (c’est le sens du mot baptisé), plongé dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle lorsqu’il remonte de la piscine baptismale.
Dans l’abside sud on voit les deux bouches d’arrivée d’eau qui permettent de remplir la cuve. Suivant la coutume l’eau s’écoule vers l’est, en direction de la lumière.
Bonjour mon Capitaine, superbe reportage où l'eau m'éclaire et m'apporte de sa source, des réponses aux questionnements de mon moulin, amicalement
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