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vendredi 28 octobre 2011

Port Coton

Une balade sur l'île s'impose. Le Palais fait face à la cote bretonne aussi la "Cote sauvage" face à l'Atlantique m'intrigue. Une dizaine de kilomètres en car et j'arrive sur une falaise dominant l'océan.


Ma première pensée est : finalement il n'y a qu'à plonger pour arriver en Amérique et l'océan n'est pas plus tourmenté et gris que ma mer bleue.


Arrivé au bord de la falaise un spectacle grandiose m'attend. D'immenses rochers pointus et acérés me font penser à des tableaux de Monet vus lors de mes pérégrinations antérieures. 




Je cours aux renseignements généraux d'internet et découvre que le 12 septembre 1886, Claude Monet débarque au port de Le Palais, à Belle-Île. Il y séjournera dix semaines.
"Je suis dans un pays superbe de sauvagerie, un amoncellement de rochers terrible et une mer invraisemblable de couleurs ; enfin je suis très emballé quoique ayant bien du mal, car j'étais habitué à peindre la Manche et j'avais forcément ma routine, mais l'Océan, c'est tout autre chose" (lettre de Monet à Gustave Caillebotte).


Belle-île est restée peu visitée par les artistes et les écrivains du XIXe siècle. Monet, qui cherche à se confronter à des paysages différents, à d'autres atmosphères y réside du 12 septembre au 25 novembre 1886. Il se montre d'abord décontenancé par une nature peu facile à apprivoiser, le temps sans cesse changeant, les difficultés d'accès aux sites qui l'intéressent. Mais les falaises à pic, les surplombs vertigineux n'effraient pas l'artiste, qui plante son chevalet au bord du vide et se tient obstinément devant les motifs qu'il a choisis.



Monet consacre aux îles de Port Donnant son art qui lui permet de donner plus d'ampleur au choc, à la bataille que se livrent les rochers et la mer. L'espace est suggéré par l'échelonnement des roches. L'horizon, placé très haut, laisse peu de place au ciel, selon les procédés de l'estampe japonaise qui se trouvent en affinité avec l'esthétique impressionniste. L'extraordinaire vibration atmosphérique marine est rendue à l'aide de couleurs intenses. Bleus, verts, violets parcourent une mer frangée de blanc, avec des touches plates et larges ou verticales, arrondies, en accents circonflexes, en virgules, agitées mais dominées. C'est une facture nouvelle, très différente de celle de la période normande de Monet, plus appropriée à cette île grandiose où tout échappe à l'homme.



7 commentaires:

  1. Ces paysages sont vraiment magnifiques et je trouve très émouvant de pouvoir associer tes photos avec les toiles de Monet (en particulier avec la première)... C'est magique !
    J'adore !

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  2. Bonjour Capitaine, ce fut un beau voyage et c'est une belle idée la rencontre d'une photo et d'une toile, voir ce paysage océanique et ces rochers dans le changement des vagues immuables, tout cela apporte du repos au coeur; bon Dimanche

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  3. Oxygène et Thige merci
    Ce fut pour moi aussi très émouvant quand débouchant de la falaise j'ai vu ce tableau gravé depuis longtemps dans ma tête

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  4. Bravo Bernard ce regard croisé entre le réel et la peinture Un beau reportage qui sent les embruns

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  5. Arlette
    Quelle chance j'ai eu de me mettre à la place du peintre et de voir sa réalité, la réalité et ma réalité

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  6. Effectivement, on retrouve le même angle de prise de vue et de prise de "peinture" !
    Je trouve que tu as eu du nez !

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee

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  7. Christine en mai à Paris j'ai vu des Monet et je savais déjà que j'irai en Bretagne

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