Le département du Var n'est pas traversé par le Var mais par l'Argens. Cette rivière, toujours en eau, traverse donc le département en diagonale d'ouest en est.. Tout son cours inférieur se trouve entre la montagne des Maures au sud et les près-alpes au nord et vient butter sur l'Estérel vers son embouchure. Elle draine une plaine d'une quinzaine de kilomètres de large à son aval et passe près de vieux villages qui sont eux sur des hauteurs (Le Luc, Vidauban, les Arcs, le Muy, Puget, Roquebrune,Fréjus). On a dit que ces vieilles implantations étaient sur des positions élevées pour se défendre des envahisseurs mais au moyen âge les Maures ou Sarazins ont fait ce qu'ils voulaient. Je crois pour ma part que c'est pour se protéger des intempéries qu'ils habitaient en hauteur et laisser la plaine pour l'agriculture.
D'autre part cette rivière n'a pour ainsi dire que des affluents temporaires. Ce sont des torrents descendant des hauteurs très souvent à sec et parfois pendant plusieurs années. L'Argens au Muy est à une vingtaine de kilomètres de l'embouchure est seulement à 7 mètres d'altitude. A l'embouchure la rivière rencontre la mer et en novembre ce sont les grandes marrées (je vais faire rigoler les bretons) d'un mètre ou plus avec en plus des coups de Labé. C'est un vent qui pousse la mer vers la terre avec de grosses vagues. Trois cours d'eau se jettent à la mer dans le golfe de Fréjus : nous avons vu l'Argens toujours en eau mais aussi le Reyran et la Garonne toujours à sec.
Un petit témoignage personnel : Saint Raphaël jusqu'aux années 50 était une petite ville divisée en trois quartiers : la vieille ville sur la hauteur, la ville nouvelle fin 1800 avec des ruines romaines sur le plateau, et "la marine" au vieux port à l'embouchure de la Garonne (c'est le terme provençal pour la rivière). Ce quartier de la marine était presque tous les ans inondé mais comme ces marins étaient très au fait de leur météo en regardant le ciel il n'y avait pas beaucoup de problèmes. Fréjus plage était un ensemble de marais plus ou moins à sec et je me rappelle que mon père parlant d'un terrain à Fréjus plage disait "même gratuit je n'en veut pas".
A partir des années 60 la renommée de la "cote d'azur" a vu affluer touristes, migrants et promoteurs, les terrains se sont vendu à prix d'or comme les permis de construire et les promoteurs se sont engouffrés dans l'aubaine. Depuis tout le bassin de l'Argens est bouché par le chemin de fer l'autoroute et de multiples voies, du béton partout. Il y a tellement d'argent à ramasser qu'on ne se souciait pas de savoir si le terrain est dangereux ou pas, d'ailleurs je ne connait pas un édile ou un promoteur habitant dans ces zones là., sans compter qu'on a même brûle des forets communales (inconstructible) pour après construire des lotissements et les mairies concernées ne disent rien !!!!!
A Fréjus et Saint Raphaël les municipalités ont fait des "écreteurs de crues" ce qui fait que la Garonne ne déborde plus et le Reyran un peu moins mais l'Argens c'est à une plus vaste échelle.
P.S. Le terme "catastrophe naturelle" doit être changé en "catastrophe prévisible si on cherche des responsables ce n'est pas la nature mais les gens qui distribuent des permis de construire moyennant finance et souvent dessous de table et comme la plupart sont des parachutés ils devraient prendre conseil non pas aux techniciens mais aux vieux du coin
Épilogue : Contrairement à ce qui a été annoncé dans les médias ce ne sont pas les villes ou villages qui ont été sous l'eau car tous érigés en hauteur alors qu'ailleurs en France, dans les plaines du Nord ou le pays est plat et la rivière passe dans le village ou la ville, mais ici ce sont les dépendances (zones industrielles ou lotissements) construits en contre bas ou au bord d'anciennes rivières ou étangs et la catastrophe est de ne pas en tenir compte
Un petit témoignage personnel : Saint Raphaël jusqu'aux années 50 était une petite ville divisée en trois quartiers : la vieille ville sur la hauteur, la ville nouvelle fin 1800 avec des ruines romaines sur le plateau, et "la marine" au vieux port à l'embouchure de la Garonne (c'est le terme provençal pour la rivière). Ce quartier de la marine était presque tous les ans inondé mais comme ces marins étaient très au fait de leur météo en regardant le ciel il n'y avait pas beaucoup de problèmes. Fréjus plage était un ensemble de marais plus ou moins à sec et je me rappelle que mon père parlant d'un terrain à Fréjus plage disait "même gratuit je n'en veut pas".
A partir des années 60 la renommée de la "cote d'azur" a vu affluer touristes, migrants et promoteurs, les terrains se sont vendu à prix d'or comme les permis de construire et les promoteurs se sont engouffrés dans l'aubaine. Depuis tout le bassin de l'Argens est bouché par le chemin de fer l'autoroute et de multiples voies, du béton partout. Il y a tellement d'argent à ramasser qu'on ne se souciait pas de savoir si le terrain est dangereux ou pas, d'ailleurs je ne connait pas un édile ou un promoteur habitant dans ces zones là., sans compter qu'on a même brûle des forets communales (inconstructible) pour après construire des lotissements et les mairies concernées ne disent rien !!!!!
A Fréjus et Saint Raphaël les municipalités ont fait des "écreteurs de crues" ce qui fait que la Garonne ne déborde plus et le Reyran un peu moins mais l'Argens c'est à une plus vaste échelle.
P.S. Le terme "catastrophe naturelle" doit être changé en "catastrophe prévisible si on cherche des responsables ce n'est pas la nature mais les gens qui distribuent des permis de construire moyennant finance et souvent dessous de table et comme la plupart sont des parachutés ils devraient prendre conseil non pas aux techniciens mais aux vieux du coin
Épilogue : Contrairement à ce qui a été annoncé dans les médias ce ne sont pas les villes ou villages qui ont été sous l'eau car tous érigés en hauteur alors qu'ailleurs en France, dans les plaines du Nord ou le pays est plat et la rivière passe dans le village ou la ville, mais ici ce sont les dépendances (zones industrielles ou lotissements) construits en contre bas ou au bord d'anciennes rivières ou étangs et la catastrophe est de ne pas en tenir compte
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